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La marge, les gueux

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 24.01.11

 

Qui détient le pouvoir exécutif à Genève ? Réponse : cinq partis acoquinés, n’ayant aucun rapport entre eux, un grand écart allant des libéraux aux socialistes, juste un équipage de fortune, jeté là par le hasard et l’opportunisme de se partager postes et prébendes.

 

Ce pouvoir, qui en est écarté ? Réponse : la gauche de la gauche (près de 14% d’un électorat hélas pour lui divisé), le MCG, l’UDC. Près de deux Genevois sur cinq. Il y a donc, d’un côté, les détenteurs d’un pouvoir, que nous nommerons « les transversaux », s’épargnant plus qu’ils ne se combattent, se félicitant de se cirer mutuellement les pompes dans les cocktails. De l’autre, la marge, que nous nommerons « opposition ».

 

Etrange système : avec 17 sièges au Parlement, Eric Stauffer n’est pas conseiller d’Etat. Avec seulement 11, François Longchamp l’est. Il l’est comment ? Mais par alliances, pardi, en s’appuyant sur d’autres. C’est, ma foi, le jeu, dans la règle actuelle.

 

Ce qui choque, ça n’est pas que les transversaux gouvernent. C’est la hargne, l’arrogance, la morgue avec laquelle certains d’entre eux traitent les gueux de la marge. Ils voudraient tellement pouvoir régler leurs petites affaires entre eux. Faire taire. Censurer. Il n’est pas certain que ce soit là le vœu de la population. Elle aura, sous peu, l’occasion de le montrer.

 

Pascal Décaillet

 

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