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Quand David cire les pompes de Goliath

 

"Il est parfaitement normal que des Français tuent des Allemands".

Charles de Gaulle, Discours de Guerre, 1942

 

Hallucinants, les propos que j’ai entendus ce matin, au journal de six heures de la RSR, dans la bouche de Nathalie Rochat, présidente des Radios Régionales Romandes (les privés, les petits, ceux qui se battent) en réaction à la nomination de Roger de Weck.

 

Que nous dit Madame Rochat ? Qu’elle se réjouit de collaborer avec la SSR, que cela lui semble essentiel, qu’elle se félicite des « ponts » entre le privé et le public, qu’elle définit respectivement (là, à juste titre) comme David et Goliath.

 

Des « ponts » ? Quels « ponts » ? Au nom de quoi, des « ponts », je vous prie ?

 

Madame Rochat est sûrement quelqu’un de très bien, mais où va-t-elle chercher que, dans un système de concurrence féroce, il faille se faire autre chose que la guerre ? Où va-t-elle inventer des paix séparées qui, en l’espèce, seraient toujours au profit de Goliath contre David ?

 

A décharge de Madame Rochat, il faut noter que cet étrange conglomérat, les « Radios Régionales Romandes », multiplie, depuis des années, les signes de « collaboration », d’obédience, de complexe d’infériorité face au Mammouth public, là où les entités qui composent précisément cette RRR, ne survivant que grâce à leur mérite, leur travail acharné, ne devraient avoir comme seul objectif que d’attaquer. Elles sont déjà en infériorité numérique, financière, elles sont totalement désavantagées par cette matrice à apparatchiks qui s’appelle l’OFCOM. Et il faudrait qu’elles construisent des « ponts » avec la SSR !!!

 

C’est valable pour les radios comme pour les télévisions privées. A qui j’ai d’ailleurs vivement déconseillé d’accepter la moindre miette de redevance, ces perles de condescendance que Circé concède à ses pourceaux. Aujourd’hui, les faits sont là : les gens de Berne, objectivement complices du Mammouth, le favorisent sur tous les plans, multiplient les chicaneries dès que deux télévisions privées ambitionnent un programme commun, d'essence citoyenne, avec vision supra-cantonale. Et il faudrait des « ponts » !!!

 

Moi, je dis non. Quand on fait la guerre, on ne jette pas de ponts. Ou alors, pour traverser la rivière et investir le territoire ennemi. Dans une guerre, on ne pactise pas. Surtout quand on est tout petit.

 

Dans une guerre, on se bat. On tombe. Parfois on se relève. Parfois pas. Mais on s’en fout : dans une guerre, on se bat. C’est tout.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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