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Jours fériés : et si on ouvrait un peu le jeu ?


Edito du 7-8  -  Radio Cité  -  Jeudi 11.09.08  -  07.05h

 

C’est aujourd’hui le Jeûne genevois. Genève a congé. Comme un dimanche, ou presque. Genève a congé, mais nul, hormis quelques érudits, ne sait exactement pourquoi. Ce jeûne, cette action de grâce, d’où viennent-ils, quel sens ont-ils ? Pourquoi le rite demeure-t-il, dans nos calendriers ?

C’est le problème avec beaucoup de nos jours fériés. Le 15 août, les Valaisans ont congé. Combien d’entre eux sont-ils capables de nous tenir un discours sur l’Assomption de la Vierge Marie ? Bien des gens la confondent avec l’Ascension, celle du Christ. Fêtée quarante jours après Pâques. Il est vrai que l’homonymie ne facilite pas les choses. Ne parlons pas de la Fête-Dieu, congé dans les cantons catholiques, Corpus Christi en latin : magnifique, certes, avec ses cortèges, son rituel, mais qui en décèle encore le sens ?

La plupart de nos jours fériés viennent du christianisme. Dès lors, serait-ce perdre notre âme que d’ouvrir, par exemple, deux fêtes par an à d’autres importantes communautés religieuses de Suisse ? Par exemple, le début du Ramadan pour les Musulmans, Rosh Hashana ou Yom Kippour pour les Juifs ? La Suisse n’en serait pas pour autant, dès le lendemain, couverte de minarets ni de synagogues, l’empreinte chrétienne, par son histoire, resterait très présente, et la Suisse aurait donné un signe d’ouverture.

A cet égard, une très belle image : celle de Pascal Couchepin partageant, avec des Musulmans, il y a quelques jours, un moment du Ramadan. Un signal fort, à mille lieues de certaines initiatives qui sont à l’errance ce que les plus hautes tours – ou les plus hauts minarets – sont au Ciel.

 

Pascal Décaillet

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