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Liberté - Page 698

  • Le RIC : tout le monde comprend, sauf... Macron !

     

    Sur le vif - Vendredi 01.02.19 - 16.30h

     

    Avec une parfaite clarté, les dizaines de milliers de personnes qui manifestent depuis deux mois, en France, sous le nom de "gilets jaunes", réclament l'introduction, dans le système politique de leur pays, d'une nouveauté extraordinairement facile à comprendre : le RIC.

     

    Ils réclament le référendum d'initiative citoyenne. Ils ne réclament (à part le pouvoir d'achat) que cela. Et en tout cas, seulement cela, de façon visible, émergente, sur le plan institutionnel.

     

    C'est l'une des revendications les plus simples, les plus faciles à comprendre, depuis 1789, 1830, 1848, 1871, ou 1936. Un enfant de sept ans saisit très bien, si on lui explique.

     

    Tout le monde comprend, sauf une personne : Emmanuel Macron. En guise de contre-attaque aux mouvements de foule, le locataire de l'Elysée fait semblant de ne pas entendre. Et organise un "grand débat". En réalité, un super-show Macron, pour se montrer, en vue des européennes de mai.

     

    Il n'y a, en France, strictement nul besoin de "débat". Il y a un immense mouvement, inédit et passionnant, qui réclame une chose très claire : la possibilité, comme en Suisse avec l'initiative, pour les citoyens, d'inventer eux-mêmes, d'en-bas, les thèmes de la politique. Et de pouvoir légiférer, ou intervenir sur la Constitution, directement.

     

    Macron peut dire non à cela, ou oui à cela. Mais faire semblant de ne pas comprendre la revendication la plus simple, la plus claire, depuis deux siècles, lui qui comprenait si bien les produits dérivés et la savante alchimie du profit spéculatif à la Banque Rothschild, c'est se foutre impérialement du monde, avec une morgue jamais vue, même sous le plus orléaniste des libéraux. Prendre les gens pour des cons. Prendre le peuple de France pour des sujets, ignares.

     

    M. Macron, les gilets jaunes veulent le RIC. Alors, donnez-leur le RIC, ou refusez-leur le RIC (vous en assumerez les conséquences), mais de grâce ne prenez pas les Français pour de sombres abrutis. Ils risqueraient d'en prendre, à votre seigneurial égard, un définitif ombrage.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • RFFA : les dindons du 19 mai

     

    Sur le vif - Vendredi 01.02.19 - 11.56h

     

    Les citoyennes et citoyens qui n'en peuvent plus d'être étouffés par les charges sociales, fiscales, et surtout par les primes maladie, mais qui n'ont pas l'heur de se trouver dans la tranche des futurs bénéficiaires des 186 millions d'aide aux primes maladie, bref les gens qui perdront encore plus, et ne gagneront rien, mais qui, petits entrepreneurs, indépendants, bossent 60 heures par semaine, et ne sont là que pour payer, payer, toujours payer, réfléchiront peut-être, avant de voter oui le 19 mai au compromis parlementaire sur RFFA.

     

    Un compromis juste destiné à calmer l'arrogance des multinationales, redorer le blason du PLR (ça tombe à point nommé, non ?), lustrer trois partis gouvernementaux, dont un qui s'est fait clairement acheter par la droite libérale. Tout pour plaire.

     

    PaD

     

  • La politique, sans les partis !

     

    Commentaire publié dans GHI - 30.01.19

     

    La politique vous passionne ? Surtout, ne vous inscrivez pas dans un parti ! Vivez votre passion en vous concentrant sur des thèmes, en ciblant vos objectifs sur des buts précis. Lancez des idées, qui viennent de vous, et non copiées sur d’autres, refusez tout aîné, toute allégeance : rien de plus insupportable que ces grappes de groupies, autour d’un leader charismatique. On se bat pour des idées, pas pour servir l’écurie personnelle d’un ambitieux.

     

    Vous aimez la politique ? Faites-en ! Pour cela, nul besoin de s’insérer dans l’appareil lourdingue d’un parti, avec ses structures héritées du dix-neuvième siècle, de la Révolution industrielle, de la lutte des classes. Avec ses comités, ses Assemblées générales, ses commissions internes, son président, ses vice-présidents, ses rivalités de chapelle, ses clans. Ne vous embarrassez pas de toute cette dérisoire gravité ! Battez-vous pour des thèmes, engagez-vous dans des comités d’initiatives, produisez-nous des idées, comme les Jeunes Verts avec le mitage, comme le Parti du Travail, avec les soins dentaires.

     

    La démocratie directe suisse a besoin de jeunesse, d’énergie, de forces vives. Elle a besoin de nous tous. Regardez les partis, toutes tendances confondues : ils vous font envie, avec leurs luttes intestines, leurs combats de coqs, leurs machines à se coopter dans les conseils d’administration des grandes régies ? Vous aimez la politique ? Engagez-vous ! Au service des idées !

     

    Pascal Décaillet