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Liberté - Page 395

  • Les Parlements ne sont pas sacrés !

     
    Sur le vif - Vendredi 08.01.21 - 06.39h
     
     
    La sanctification des élus, et du système électif, est une invention de qui ? Principalement, des élus eux-mêmes ! Et autour d'eux, de tous ceux qui vivent de ce biotope. À commencer par les médias. Les journalistes parlementaires. Ceux qui vivent avec les élus, mangent avec les élus, boivent avec les élus, et parfois fusionnent avec les élus.
     
    Le peuple, dans sa diversité, ses profondeurs, je ne suis pas sûr que naturellement, il tienne le système représentatif pour aussi sacré que cela. D'en-haut, on le lui a inculqué ! Aujourd'hui, il commence sérieusement à s'en méfier. La phase de réveil ne fait que commencer.
     
    Le peuple veut la démocratie, et il a raison. La démocratie, c'est le pouvoir au peuple, avec ou sans Parlements. Avec ou sans intermédiaires. Il y a d'autres modèles d'exercice de la souveraineté populaire que la démocratie représentative. Par exemple, la démocratie directe.
     
    Les Parlements ne sont pas un but en soi, rien ne doit l'être ! Ils sont juste, depuis deux siècles, un organe (au sens grec, organon, l'outil) de la démocratie. Mais il existe d'autres organes, d'autres outils. Comme le modèle d'une démocratie directe élargie. Il passe par une élévation considérable des connaissances des citoyennes et citoyens, la responsabilité de l'école y est primordiale.
     
    Nous devons faire preuve d'imagination. Et inventer, dans les décennies qui viennent, un système plus total de démocratie. Délivré des corps intermédiaires, si prompts à faire caste. S'ériger en corporation. Se sanctifier eux-mêmes, comme le Clergé avant la Réforme. Si prompts à inventer des systèmes d'Indulgences, comme l'ineffable "aide à la presse", pour laver les consciences, unifier le droit chemin. Si prompts, au final, à confisquer le pouvoir du peuple.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Des thèmes ! Par pitié, des thèmes !

     
    Sur le vif - Jeudi 07.01.21 - 18.19h
     
     
    Bon OK, parlons encore d'élections, jusqu'en mars.
     
    Puis, ne parlons plus, je vous en conjure, d'une quelconque élection, à Genève, avant les Cantonales du printemps 2023 !
     
    Nous devions avoir trois ans sans élections. Cette jachère était saine, bienvenue. Nous n'en aurons que deux, à cause de la complémentaire.
     
    Par pitié, deux années complètes sans mettre en scène les ambitions des personnes. Deux années, seulement avec des THÈMES ! Vous m'entendez, des THÈMES ! Brassés par l'ensemble des citoyennes et citoyens. Et non par la seule caste des "élus" !
     
    C'est cela, la vivacité de notre démocratie suisse. Et non le jeu de miroirs des ambitions de quelques-uns, et des opportunismes. Et des appareils des partis.
     
    Vivement une démocratie totale, thématique, sans intermédiaires. Juste la sève citoyenne, créatrice, imaginative, inventive, dégagée des carrières personnelles, surgie des profondeurs !
     
     
    Pascal Décaillet

  • Soyons les acteurs communs de notre destin national !

    Sur le vif - Jeudi 07.01.21 - 11.09h
     
     
    La démocratie élective vit ses dernières décennies. Encore deux ou trois générations, et le système représentatif, né au temps des diligences, laissera doucement la place à une démocratie directe renforcée, où le suffrage universel sera systématiquement sollicité sur les grands enjeux.
     
    Chacun vit sa vie comme il l'entend. Pour ma part, je suis un citoyen actif, passionné de politique, particulièrement renseigné sur les grands dossiers de mon canton et de mon pays. Sur leur Histoire, aussi. Franchement dit, je n'ai strictement aucune envie de me faire "représenter" par qui que ce soit. Citoyen, je veux participer directement aux décisions, sur les grands thèmes qui agitent la Cité.
     
    Je ne prône en aucun cas une démocratie d'opinion, où il suffirait de cliquer sur un OUI ou sur un NON, comme dans un sondage. La démocratie totale, ou démocratie directe élargie, ne peut aboutir que par un prodigieux renforcement de la culture et du savoir politiques, chez tous les citoyens. Cela signifie que l’École, beaucoup plus et beaucoup mieux qu'aujourd'hui, doit assumer, dès les premières années, sa tâche d'éveil civique.
     
    Il faut trouver un système - c'est complexe, je sais - où l'élévation du niveau de connaissances politiques puisse permettre à chaque citoyenne, chaque citoyen, de voter, le jour venu, en PARFAITE CONNAISSANCE DE CAUSE, et non au hasard, comme dans un casino. Les prodigieux progrès de l'accès à la connaissance, par la numérisation, rendent, déjà aujourd'hui, accessibles à chacun les dossiers longtemps réservés aux seuls "élus". Encore faut-il en prendre connaissance !
     
    Il faut trouver un système où tout le monde puisse voter, mais avec une certification de connaissance du sujet. Pour remplacer un système par un autre, une société par une autre, la première vertu est celle du savoir et de la connaissance. Rien ne peut surgir de l'ignorance. J'ai beaucoup travaillé, comme on sait, sur la Révolution française et ses conséquences sur les esprits dans les Allemagnes. Années 1770-1820, folle époque où, partout en Europe, quelque chose a bougé. Cela nous avait, entre autres, légué les Parlements. Deux siècles et demi plus tard, le temps de ces derniers touche à sa fin. Encore quelques décennies, un siècle, que sais-je, et une démocratie totale sera possible. Pour y parvenir, une seule voie : la lecture, l'étude, l'exercice de la fonction critique, l'engagement citoyen sur des thèmes.
     
    Les thèmes, par pitié, en absolue priorité ! Le choix des personnes, avec le cirque électoral, les visages sur les affiches, les trams, non merci ! Nous avons mieux à faire que déléguer. Soyons les acteurs communs de notre destin national.
     
     
    Pascal Décaillet