Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1260

  • Ueli et le pot au lait

     

    Sur le vif - Vendredi 09.09.11 - 18.03h

     

    Les sondages, on le sait, valent ce qu'ils valent. Le seul qui compte, ne cessait de répéter un conseiller fédéral de Martigny, c'est l'élection. Restent que le baromètre électoral Gfs/SSR, qui vient de sortir (17h), mérite un ou deux commentaires.

     

    D'abord, à moins d'un séisme, il se confirme que les grands rapports de force, à l'Assemblée fédérale issue du 23 octobre prochain, devraient ressembler de très près à ceux d'aujourd'hui. Le sondage donne l'UDC à 28, le PS à 20,5, le PLR à 15,6, le PDC à 14,5. Même quatuor, dans l'ordre, depuis tant d'années, entre les partis gouvernementaux.

     

    Loin derrière, et à des années-lumière du printemps Fukushima, les Verts sont crédités de 9,5 points. C'est peu, désespérément peu. Et ça rend passablement caduques les grandes tirades de leur président national qui nous annonce quasiment, déjà, un conseiller fédéral issu de ses rangs. Le sage et prudent Eric Leyvraz, homme de la terre et des réalités, rappelait courtoisement à Ueli Leuenberger, mercredi dans un débat, qu'à moins de 15% de voix, on ne venait pas trop exiger un fauteuil au gouvernement suisse. En tout cas dans la logique actuelle, qui n'est pas celle d'une alliance, mais d'une représentation arithmétique.

     

    Reste à s'interroger. Sur l'incroyable surplace d'un parti qui ne cesse, depuis le début de sa courte Histoire, de se définir comme celui de la jeunesse et de la modernité. Et qui n'arrive toujours pas à rallier plus d'un Suisse sur dix.

     

    Hommage, en revanche, au PS, qui, lui, a une histoire, vieille de près de 120 ans. De grands conseillers fédéraux, conseillers d'Etat. Une équation républicaine au social et à la redistribution. On peut ne pas partager leurs thèses, mais la querelle porte surtout sur une question de curseur. Avec eux, on parle au moins le même langage. On bat le fer sur le même diapason dialectique. Ils viennent, eux, de quelque part. D'un monde plus ancré que celui des mirages.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • M. Ruey fait la campagne du MCG

     

    Sur le vif - Vendredi 09.09.11 - 08.44h

     

    Sacré Claude Ruey ! Se rend-il compte qu'avec cette affaire d'affiche censurée, il fait la campagne de Mauro Poggia, et donne un formidable coup de pouce au MCG pour les élections fédérales ? Lobbyiste en chef des assureurs, le Vaudois est entré exactement, comme un enfant de chœur, dans le jeu des provocateurs. L'affiche était insultante pour les assureurs ? Oui, bien sûr. Mais elle disait - à sa manière, qui n'est pas celle des bourgeois de salon - ce que pense l'immense majorité des Suisses, qui étouffe sous le poids des primes.

     

    Il est évident, dans cette affaire, que le MCG visait l'interdiction, pour obtenir un effet-martyre. Au final, succès total : M. Ruey passe pour un censeur au service des puissants, et voici, à l'instant, une nouvelle affiche, qui renonce aux insultes initiales (en effet condamnables) et... ridiculise M. Ruey ! Il va sans doute beaucoup s'en énerver (l'une de ses spécialités), jouer les grands moralistes, en appeler à l'humanisme, sortir tout le catéchisme de ses valeurs. Politiquement, il perd. Le MCG rigole. Avec lui, une bonne partie de la population.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Police à pied et Vert à pied

     

    Sur le vif - Jeudi 08.09.11 - 23.00h

     

    Dans l'émission Forum d'hier, sur la RSR, le candidat Vert au Conseil des Etats flingue la police genevoise. À entendre ce candidat, les policiers seraient invisibles, toujours en voiture et pas assez à pied, toujours en retard. Bref, ne feraient pas leur boulot.

     

    On peut discuter de ces choses-là. Mais enfin, il est tout de même assez ahurissant d'entendre pérorer, comme s'il tombait de Sirius et n'avait aucune équation personnelle avec l'Histoire récente du canton, un homme qui a passé douze ans au plus haut niveau de responsabilités cantonales. Douze ans : jusqu'en 2009 !

     

    Pendant ces douze années - l'équivalent de ce que Jacques Chirac a passé à l'Elysée - qu'a fait, qu'a proposé, concrètement, cet éminent magistrat, en matière de sécurité ?

     

    Je cherche la réponse. Vous l'avez, vous ?

     

     

    Pascal Décaillet