Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1234

  • Désert culturel

     

    Sur le vif - Dimanche 13.11.11 - 15.57h

     

    Pour moi, le plus grand échec de Berlusconi est culturel. Je pense souvent à l'ORTF de mon enfance, qui diffusait les Perses d'Eschyle, les "Chefs-d'œuvre en péril" patronnés pas Malraux, "Discorama" de Denise Glaser, des feuilletons magnifiques, bref nous "élevait", d'une certaine manière. Même dans l'ordre du divertissement. Chaque fois que je vais en Italie - à vrai dire, très souvent - je suis éberlué par l'absolue nullité des programmes TV. Même la RAI, qui fut une chaîne de référence, est devenue catastrophique.

    Berlusconi n'a certainement pas ruiné son pays, et les livres d'Histoire seront sans doute un peu moins sévères que l'hystérie des commentateurs aujourd'hui. Mais ce qu'il en a fait culturellement, ou plutôt ce qu'il a défait, est dévastateur. Ce pays, ce peuple, valent tellement mieux que cette privatisation de la médiocrité. Dans cet ordre-là, la marge de reconquête est immense.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le peuple, cet emmerdeur

     

    Sur le vif - Dimanche 13.11.11 - 10.24h


    "Ni la droite, ni la gauche ne veulent de Mauro Poggia à Berne", titre la Feuille d'Avis Officielle bleue, payante et pro-gouvernement en place. Ni la droite, ni la gauche? - Possible! - Mais il est bien une instance qui a puissamment voulu de Mauro Poggia à Berne, au point de l'élire premier: le peuple genevois.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le Nil, les yeux fermés

     

    Sur le vif - Samedi 12.11.11 - 18.16h

     

    La tonalité de jouissance de la plupart des commentateurs radio lorsqu'ils annoncent (depuis des jours, d'ailleurs) la démission "imminente" de Silvio Berlusconi me rappelle une anecdote, lorsque j'avais 16 ans. Le général Franco, tel Henriette d'Angleterre, n'en pouvait plus de se mourir. A 20h, le présentateur de la télé française claironne sans parvenir à cacher sa joie que "selon des sources pressantes", le Caudillo est décédé. Le petit hic, c'est que le Généralissime, certes se mourait. Mais en l'occurrence, n'était pas mort du tout. Quant à mon estimé confrère, il n'avait fait confiance qu'à une seule source. Ce qui revient à remonter le Nil, les yeux fermés.

     

    Pascal Décaillet