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Liberté - Page 1233

  • L'adieu

     

    Sur le vif - Mardi 15.11.11 - 12.48h

     

    Terrible. Bouleversante. L'image de Mohamed Ali, présent aux funérailles de Joe Frazier. On n'avait plus revu Ali depuis des années. Et le voilà, incroyablement diminué, pour un dernier adieu à l'un de ses grands rivaux. Je revois, comme si c'était hier, cette nuit de mars 1971 où nous nous étions tous levés, toute la classe, pour voir le Combat du Siècle, au Madison Square Garden. Il faut avoir vu boxer cet homme, d'abord sous le nom de Cassius Clay, puis celui d'Ali, pour saisir à quel point la boxe, pratiquée à ce niveau de grâce et de perfection, mérite le nom de "noble art". Un danseur de 110 kilos, qui se riait de la pesanteur. Un génie.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Un Procureur, pour l'Avent, un !

     

    Sur le vif - Comme l'hermine au vent - Lundi 14.11.11 - 17.12h

     

    Ici, M. Jornot candidat muet, là M. Longet sans candidat, mais bavard, on souffle le chaud et le froid, on multiplie les journées des dupes : la course à la succession du Procureur général, à Genève, n'est pas digne de la hauteur de la fonction.

     

    Et puis, cette question : au nom de quoi, de quel impératif légal, l'élection du successeur de Daniel Zappelli doit-elle, en toute précipitation, se dérouler le 1er décembre prochain ? Le Procureur sortant - et finalement son équipe - resteront de toute manière en place jusqu'au 31 mars 2012.

     

    Cette précipitation, qui en est à l'origine ? Du haut de quel siège éminent ? De quelle céleste protubérance ? Et au nom de quels desseins, partisans ou... personnels ? Hmmm ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • N'oublie surtout pas de gifler ton patron

     

    Sur le vif - Lundi 14.11.11 - 09.03h

     

    Parcouru la presse romande, comme tous les matins. Partout, la même chose. Mêmes éditoriaux (Saint Mario, l'Italie s'en remet à vous). Mêmes titres. Triomphe unanime du centre droit consensuel, faiseur de ponts. Nulle aspérité. Nulle place pour la Marge, qu'elle soit de gauche ou de droite. Bref, la presse romande est AVEC LE POUVOIR EN PLACE.

     

    Où sont ses grandes voix? Où est l'Imprécation? Où sont ceux qui, vraiment, dérangent? Ceux qui prennent des risques? Le vrai risque, ça n'est pas d'attaquer Obama, ni Sarkozy, ni Mme Merkel. C'est de s'en prendre au pouvoir de proximité: celui qui sévit sur ton dos et sous tes yeux. Non pas là-bas. Mais hic et nunc.

     

    Quand je vois l'obédience (avec une minuscule, soyons prudents) du grand quotidien bleu, à Genève, face à certain conseiller d'État, je me dis qu'en provincialisme de proximité, le canton du bout du lac n'a pas grand chose à envier à la longue tradition de porte-parole des majoritaires qu'on a tant reproché au Nouvelliste.

     

    Une chose encore: si ton patron te manque de respect ou t'emmerde, gifle-le. Ça fait du bien. Enfin, j'imagine.

     

    Excellente journée à tous.

     

    Pascal Décaillet