Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 985

  • M. Sarkozy se prend-il pour le Protecteur de notre pays?

     

    Sur le vif - Vendredi 04.11.11 - 18.15h


    J'écoute Forum. La manière dont Sarkozy vient d'épingler la Suisse comme "paradis fiscal", en totale méconnaissance des progrès justement réalisés par notre pays, est absolument scandaleuse. Elle relève d'une incroyable arrogance de la part du président de la République française. Elle montre à quel point notre petit pays, si faible et si fragile face à de puissants voisins, doit se montrer intransigeant dans toute négociation. C'est ce que son peuple lui demande. Et la Suisse est l'un des rares pays au monde à bien vouloir écouter son peuple. Un art dans lequel M. Sarkozy brille, depuis bientôt cinq ans, par sa surdité.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • La lettre où le Conseil d'Etat se ridiculise

     

    Sur le vif - Vendredi 04.11.11 - 10.44h

     

    L'actuel Conseil d'Etat genevois ne craint pas le ridicule. Suite aux fameux propos de Sandrine Salerno, dans le journal de la Ville de Genève « Vivre ensemble », sur les multinationales, il a cru bon, le plus officiellement du monde, le 5 octobre dernier, d'écrire au Maire de Genève, Pierre Maudet, pour hurler sa colère. La lettre, portant le numéro 8103 - 2011, reçue le 6 par la Ville, fut portée à la connaissance du Conseil administratif lors de sa séance du 12 octobre.

     

    Sa teneur révèle une savante mixture de Clochemerle et d'Ubu. Pour avoir, en militante socialiste qu'elle a parfaitement le droit d'être, défendu une vision socialiste de l'économie (comme Pierre Maudet passe son temps à défendre une vision radicale du monde, et M. Pagani une vision païenne), Mme Salerno se voit admonester comme une jouvencelle du premier jour. « Pris connaissance... Avec consternation... Attaques irresponsables... Conséquences désastreuses ... De nature à augmenter le chômage et la précarité... Notre Conseil déplore vivement... Répercussions négatives sur le marché de l'emploi... Etc. etc... ».

     

    Bref, Mme Salerno aurait attaqué à mains armées la Banque Cantonale, ou tenté de s'opposer au mortier à cet événement majeur que constitue le déménagement de l'Office cantonal de l'emploi, ou prétendu que la Chancelière se broutait dans ses chiffres, ou pilonné à l'artillerie lourde les Ateliers de Sécheron, la lettre de cachet eût été à peu près fleurie des mêmes propos.

     

    La surréaction des milieux dits « économiques » (je déteste ce mot, lorsqu'il est censé qualifier le patronat, comme si une aide-soignante n'œuvrait pas, à son niveau, à l'économie globale) était déjà d'un ridicule accompli. Cette lettre du Conseil d'Etat, signée Anja Wyden et Mark Muller, parachève le sentiment d'une instance oscillant de l'essoufflement à la décomposition. Deux ans, putain deux ans, à tirer encore ! Pire : deux ans et un jour ; 2012 sera bissextile !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Saint Laurent, martyr en pantoufles

     

    Sur le vif - Jeudi 03.11.11 - 10.04h

     

    Sans le moindre contradicteur face à lui, l'aumônier Flütsch vient de répandre sa bonne parole dans Médialogues. Lui, l'humoriste de pouvoir, qui n'a jamais pris de sa vie un véritable risque de proximité (attaquer les vrais puissants, là où ils sont, dans sa ville, son canton, au risque de perdre des mandats, s'attirer de basses et mesquines vengeances), en quoi est-il l'homme de la situation pour évoquer l'affaire Charlie Hebdo?

     

    Ce qui est arrivé à ce journal est immonde: rien - je dis bien rien - ne justifie qu'on porte physiquement atteinte à une imprimerie, un livre, un journal, ni d'ailleurs une opinion librement défendue. Mais les symboles du courage comme parallèles de Charlie Hebdo ne sont sont pas les salariés de l'humour comme Flütsch. Laissez-moi me livrer à ce qui m'arrive hélas si peu à l'écoute de ses sketches militants: laissez-moi rire.

     

    Pascal Décaillet