Une décision du Conseil d'Etat, datant d'hier, nous amène à re-publier notre Conte d'Automne du 18.11.11. Animalement vôtre.
Bon allez, supposons. Un âne, au milieu d'un pré. A quelques mètres de l'animal, Eric Stauffer et le ministre genevois des Affaires sociales.
Stauffer : « Ceci est un âne ».
Le ministre : « Mais non. Ceci est un chat. Vous êtes un âne, mon ami ».
Stauffer : « Ceci est un âne, je maintiens ».
Le ministre : « Vous vous enfoncez. Vous voyez des ânes partout ».
Stauffer : « Dans le cas présent, j'affirme et répète qu'il s'agit d'un âne ».
Un quotidien bleu : « Epatant, le délicieux petit chaton que vient de repérer notre ministre, dont il convient de rappeler ici toute l'excellence en nomenclature systématique du règne animal. Il a certes de grandes oreilles, mais c'est un chat, soyons-en sûrs ! ».
Stauffer : « Je dis et maintiens que c'est un âne ».
L'âne (car c'en est un) : « Mais qu'ont-ils tous à me contempler ? ».
Le ministre, deux ans plus tard : « A la réflexion, le chaton pourrait, vu sous un certain angle, être perçu comme ressemblant en effet à un âne ».
Stauffer : « A la bonne heure ! ».
Le quotidien bleu : « Honneur à notre ministre, qui a, le tout premier, su reconnaître l'âne, sous de fallacieuses allures félines ! »
L'âne : « Miaou ! ».
Le cabinet du ministre : « Hi Han ! Hi Han ! ».
Medeiros : « Ouarf, Ouarf ! ».
Les mémés des Eaux-Vives : « Hosannah ! In excelsis ! ».
Rideau.