Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 984

  • Écouter Mme Perruchoud-Massy est un plaisir

     

    Sur le vif - Mercredi 31.08.11 - 08.38h

     

    Compétence. Précision dans les réponses. Mise en contexte. Absence totale de langue de bois. Elle parle le langage de l'économie, et tous comprennent. Ce fut un réel plaisir, ce matin, entre 0730h et 0800, au micro de Simon Matthey-Doret, d'entendre sur le RSR la Valaisanne Marie-Françoise Perruchoud-Massy. Docteur en économie, prof à la HES de Sierre, ex-candidate malheureuse (ah, ce fameux congrès de Plan-Conthey du 6 juin 2009, cauchemar de Christophe Darbellay !) à l'investiture du PDC du Valais romand pour le Conseil d'Etat. À Darbellay, les délégués (plus de 2000 !) avaient préféré Maurice Tornay. À Mme Perruchoud-Massy, Jacques Melly.

     

    Ce matin, tant sur les questions de franc fort que d'indices de satisfaction dans l'hôtellerie valaisanne, des réponses claires et pertinentes. Une maîtrise du discours, une précision dans les chiffres que pourraient lui envier bien des conseillères d'Etat, notamment du côté de Genève. En écoutant l'économiste valaisanne, on s'est mis à regretter, un peu, ou peut-être beaucoup, qu'elle ne joue pas un rôle davantage signalé. Pourquoi pas, une nouvelle fois, en politique ? Qui sait ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'effet Fukushima, c'est fini

     

    Sur le vif - Mardi 30.08.11 - 18.26h

     

    L'espace d'un printemps : c'est ce qu'aura duré, en Suisse, l'effet Fukushima. Suite à la tragédie japonaise, dont il pas question de nier l'ampleur, les esprits, dans notre pays, se sont échauffés jusqu'à la déraison. Ici, un certain prophète d'Apocalypse troquait le thème du climat, sa marque de fabrique pourtant, contre celui du Jugement dernier atomique. Là, le chef d'un parti « centriste » se ralliait un peu vite, derrière la conversion encore plus ahurissante de sa conseillère fédérale, à l'abolition de toute énergie nucléaire en Suisse. C'était le printemps, les désirs de voix poussaient comme des bourgeons : on nous prédisait des Verts à 13 ou 15%, aux élections fédérales. Déjà, les journaux articulaient des noms : tel notable des campagnes et terroirs genevois se voyait déjà, de son pas de sénateur, au gouvernement du pays.

     

    Et puis, comme dans les centrales, il y a le moment fatidique du refroidissement. Il s'est produit cet après-midi, à la commission de l'Energie du Conseil des Etats. Du haut de leur sagesse, les sénateurs (légendairement moins rêveurs que leurs cousins de la Chambre du peuple) veulent bien laisser tomber, à terme, les centrales de la génération actuelle. Mais en aucun cas les technologies du futur. C'est la voie de la sagesse, celle qui refuse de se laisser impressionner par les transes tellement électoralistes des Cassandres de ce printemps. C'est la voie du réalisme. La douche froide pour les incandescents de la fin du monde, hélas relayés, ce printemps, par pur opportunisme électoral, par l'un des grands partis qui, depuis 1891, font le destin de la Suisse. Et le plus fou, c'est que ce sont justement, aujourd'hui à Berne, des sénateurs de ce parti, issus de Suisse centrale et orientale, bref des noirs, qui ont fait la différence. Les snobinards de smartvote en sont pour leurs frais : il existe une Suisse profonde beaucoup plus conservatrice qu'on ne l'imagine. On peut évidemment la combattre, chacun jugera. Mais on ne peut pas la nier. Elle est là, dure et indivisible. Comme l'atome. Avant la fission.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Pelli KO face à Freysinger

     

    Sur le vif - Samedi 27.08.11 - 18.29h

     

    Tellement révélateur, le fossé de styles entre deux mondes, à l'instant, sur la RSR. Face au beaucoup trop conceptuel Fulvio Pelli, Oskar Freysinger vient de l'emporter largement. Peut-être même par KO. Il s'agissait de libre circulation, de concurrences déloyales de la part de certaines zones frontalières (la Lombardie, par exemple, face au canton de M. Pelli), de Schengen. Le Valaisan a su trouver les mots, exactement, pour dire ce dont souffraient sourdement des milliers de nos compatriotes.

     

    Il a appelé à une compensation du dogme libéral par un minimum de « préférence nationale » pour les Suisses. Ni une remise en cause du libre marché, ni un retour au Plan Wahlen, ni une fermeture des frontières. Non. Juste un minimum de rééquilibrage, de solidarité nationale, pour ceux d'entre nous qui se sentent totalement exclus de la Grande Jouissance Bilatérale.

     

    Les notables auront sans doute préféré, malgré sa grisaille, le discours de Pelli, se disant qu'il était sûrement très sérieux, puisqu'il était ennuyeux. Mais la Suisse n'est pas composée que de notables. De loin pas. Rendez-vous le 23 octobre.

     

    Pascal Décaillet