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Sur le vif - Page 378

  • Travailleurs suisses, les syndicats vous trompent !

     

    Sur le vif - Mardi 23.06.20 - 09.32h

     

    Si l'initiative de limitation passe, le 27 septembre, il faudra que Pierre-Yves Maillard en tire immédiatement les conséquences. Bonjour le OUI dans le camp des ouvriers et des chômeurs ! Le désaveu serait dévastateur.

    Le ralliement de la gauche syndicale à la libre circulation, je le répète depuis vingt ans, relève du passage d'un camp dans un autre, ce qui porte un nom. Tout cela, au nom d'une idéologie internationaliste et cosmopolite mortifère, à droite comme à gauche.

    Le rôle des syndicats suisses est de protéger les travailleurs suisses, dans le cadre d'une économie nationale suisse. Et non de rêver la Révolution mondialisée. Ce genre de délire finit avec des pics à glace.

    Travailleurs suisses, les syndicats vous trompent. La frontière vous protège.

     

    Pascal Décaillet

  • Le Clergé - Le peuple

     

    Sur le vif - Mardi 23.06.20 - 04.50h

     

    Initiative de limitation de l'immigration : les journaux ne cessent de nous claironner les vertus de la Sainte-Alliance (partis, syndicats, patronat) contre le texte de l'UDC.

    De même, ils nous louaient pendant toute la campagne l'unanimité contre l'initiative du 9 février 2014, sur l'immigration de masse. Comme à l'époque, ils se voient déjà vainqueurs. Ils iront pendre leur linge sur la Ligne Siegfried.

    Cet unisson aura une conséquence. En cas de réussite des initiants, le 27 septembre, le discrédit de tout ce Clergé qui sonne hautbois et résonne musettes n'en sera que plus fracassant. Le peuple aura parlé. Dans notre démocratie suisse, c'est lui le patron.

    Le peuple aura parlé. Et son attachement à la démocratie directe se renforcera d'autant que se liquéfiera sa confiance dans tous ces bavards des corps associatifs ou intermédiaires, qui prétendent lui dicter le juste et le faux, le convenable et le choquant, le bien et le mal.

     

    Pascal Décaillet

  • Adultes, libres, vaccinés

     

    Sur le vif - Lundi 22.06.20 - 09.43h

     

    Je n'ai jamais partagé cette idée voulant qu'un Parlement soit "représentatif". Il y a, dans cet adjectif, un côté peinard, gentillet, école publique genevoise égalitaire, en un mot gnangnan, qui m'exaspère.

    Représentatif de quoi ? Des genres ? Des ethnies ? Des options de vie privée ? Des adhésions confessionnelles ? Des classes d'âge ?

    A tout cela, je dis non. Ou plutôt, je dis : cela n'est pas ma conception de la République.

    Un Parlement incarne le choix électoral d'un moment. De cela, et de cela seul, il est "représentatif". C'est tout.

    Il n'est pas une gentille photographie de famille. Mais un rapport de pouvoir, voulu par le peuple, pour une période donnée. Le pouvoir n'est pas quelque chose de sympathique. Il fait mal, parfois. Il ravit les uns, écarte les autres. Il est un jeu de victoires et de défaites, de larmes et de jouissances.

    Il est le résultat d'une volonté citoyenne. Il n'est pas une foire aux échantillons, avec nécessité proportionnelle de les exhiber tous. Il n'est pas une palette de couleurs. Il n'est pas un arc-en-ciel.

    Si la volonté citoyenne du moment de l'élection a choisi de fortes majorités dans un sens, ou dans l'autre, elles sont légitimes, pour la législature. Il n'y a pas à tempérer ce choix du peuple par des quotas, de quelque ordre qu'ils puissent surgir. La volonté populaire est indivisible.

    En République, il n'y a ni hommes, ni femmes, ni ethnies d'origine, ni jeunes, ni vieux, ni communautarismes confessionnels, ou comportementaux. Il n'y a que des citoyennes et des citoyens. Adultes, libres, vaccinés.

     

    Pascal Décaillet