Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 1105

  • Socialistes genevois : la journée des dupes

     

    Sur le vif – Jeudi 18.02.10 – 10.00h

     

    C’est dans deux heures – à midi – qu’arrivent à échéance les dépôts de candidatures à la "très convoitée" présidence du parti socialiste genevois : un candidat, officiellement, le sortant René Longet, pour se succéder à lui-même (voir notre blog d'hier) !

    En recoupant les déclarations de quatre socialistes, ce matin sur Radio Cité (René Longet, Véronique Pürro, Carlo Sommaruga, Alberto Velasco), quelques éléments vérifiables apparaissent clairement :

    1) Si une contre-candidature (Sommaruga ?) n’est pas déclarée d’ici midi, René Longet devra en tout cas composer avec un comité directeur soigneusement soupesé. La représentation des différents clans n’y est pas un détail. Le génie de René Longet (faute de remporter des victoires électorales) pourrait bien être l’intime connaissance qui est sienne, depuis quatre décennies, des arcanes et des antagonismes internes du PS, pour mieux les annuler, et devoir à cette opération sa survie. L’homme est beaucoup plus rusé qu’il n’y paraît.

    2) Des noms : l’actuelle cheffe du groupe, Anne Emery-Torracinta, pourrait devenir vice-présidente. L’ancienne députée Véronique Pürro est intéressée par l’importante vice-présidence chargée des sections. René Longet a approché l’ancien président du parti, Christian Brunier, pour travailler avec lui. Egalement, le président de la section de Vernier, Denis Chiaradonna, et Olivier Dufour. Carlo Sommaruga négocie-t-il une influence accrue ?

    Pour la succession d'Anne-Emery Torracinta à la tête du groupe parlementaire, les noms de Lydia Schneider Hausser et de Roger Deneys, l'un et l'autre députés confirmés, circulent.


    Voilà ce que nous savons, à deux heures de l’échéance.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • René Longet, Simon de Cyrène, la solitude

     

    Sur le vif – Mercredi 17.02.10 – 10.35h

     

    Les socialistes genevois ont jusqu’à demain midi pour présenter un candidat, face à René Longet, à la présidence de leur parti cantonal. Ancien conseiller national, maire d’Onex, homme de dialogue et d’engagement, René Longet est assurément une personne de valeur. Mais c’est un homme dont la période de présidence incarne la défaite.

    Naguère grand parti, les socialistes genevois n’ont plus, aujourd’hui, que quinze députés (derrière le MCG, qui en aligne dix-sept), et surtout ils ont perdu, le 15 novembre dernier, leur historique deuxième siège au Conseil d’Etat. René Longet est certes loin d’être le seul responsable de cette tendance lourde vers le bas, mais enfin c’est sous sa présidence que le mal a été fait. Erreur de casting dans la course au Conseil d’Etat, prise en compte trop tardive du thème de la sécurité, campagne perdante contre les baisses d’impôts. A quoi s’ajoutent, antérieurement, des signaux de flottement dans la loi sur le chômage, entre autres. Bref, les socialistes genevois, qui ont naguère donné de grands hommes (André Chavanne), sont au plus bas.

    Dans ces conditions, n’avoir comme unique candidat, pour se succéder à lui-même (entendez : continuer seul son long chemin vers le casse-pipe) que le brave René Longet, constituerait pour le parti un signal de plus de faiblesse. N’y a-t-il donc nulle part, chez les camarades, un Simon de Cyrène pour l’aider à porter sa croix ? N’y a-t-il nulle part, au sein du parti, une âme pour tenter de relever le défi ? Un jeune ? Ou peut-être un ancien, un vétéran qui aurait gardé la flamme militante ?

    Avis aux amateurs : il leur reste un peu plus de 24 heures pour sortir du bois.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le lièvre, la tortue, les deux vipères


    Sur le vif - Mardi 09.02.10 - 12.40h

     

    Ce matin, 07.30h, les forces de police sont intervenues, dans le quartier des Pâquis, pour évacuer l’immeuble du 19, rue de Monthoux, jugé dangereux et insalubre suite à un incendie survenu en 2005. Dans la matinée, un communiqué suivait, portant le sceau des Départements de Mark Müller (constructions) et Isabel Rochat (police), l’un et l’autre libéraux. Jusque là, rien de très spectaculaire, juste la vie genevoise, toujours recommencée.

    Mais la routine, comme la mer de Paul Valéry, et contrairement aux chaussées enneigées de Pierre Maudet, se signale parfois par une étonnante teneur en sel. Ainsi, on apprend qu’Isabel Rochat, ministre de la Police, donc le Fouché du bout du lac, et cheffe du Département cosignataire, n’a pas été consultée sur le communiqué.

    On savait Monsieur Müller brillant dans l’exercice du sprint. Mais au point de laisser dans les starting-blocks sa camarade de course, c’était au-delà des supputations les plus perfides. Une histoire de lièvre et de tortue, au fond. Ou de vipères, amoureusement entrelacées. Dans le fond du panier.

     

    Pascal Décaillet