Sur le vif - Mardi 05.10.10 - 15.39h
Avec MM Longet et Mizrahi, l’actuelle direction du parti socialiste genevois fait davantage songer à un chœur de pleureuses antiques qu’à une équipe qui veut gagner. Dans l’affaire de la Constituante, j’ai lu avec intérêt la réponse de M. Mizrahi à mes précédents blogs, et n’y trouve hélas que la confirmation de ce ton plaintif et victimaire dans lequel cette famille politique, qui fut naguère celle de Chavanne et du Grobet des grands jours, se complaît aujourd’hui. Je parle bien ici de l’actuelle direction du parti, et non des militants, ni des élus.
MM Longet et Mizrahi, hommes au demeurant respectables, ne se comportent pas, en l’espèce, de façon républicaine. En République, on respecte les majorités, aussi malsaines soient-elles, comme a pu l’être l’alliance UDC-PS qui vient de jeter aux orties, à Berne, la 11ème révision de l’AVS. En République, on laisse travailler une Assemblée démocratiquement élue, quitte à lui renvoyer sa copie un certain dimanche de votation populaire. En République, on cherche à obtenir des majorités, on s’incline lorsqu’on perd, on ne vient pas parler de dissolution dès que ça vous dérange.
Sur un point, je suis en accord total avec M. Mizrahi : « La seule majorité qui compte en démocratie est celle du peuple », écrit-il dans son éloge lacrymal de la défaite. Oui, celle du peuple. Le peuple, qui dira oui ou non à la Constituante. Lui seul aura le droit de trancher. Et non quelque censeur aux buissons de rose, perdu dans l’extase des larmes et la sainte jouissance de l’adieu.
Pascal Décaillet