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  • Dire ce qui dérange

     
    Sur le vif - Samedi 13.05.23 - 17.03h
     
     
    "La Suisse ne doit pas avoir peur de croître", ose titrer l'éditorialiste du Temps. Alors que notre problème no 1 est justement l'explosion démographique due à l'ouverture inconsidérée des frontières. J'avais voté pour Ecopop. Je vois toutes les infrastructures exploser, elles ploient sous le surnombre.
     
    Ce que j'écris ici vous choque ? Ne vous semble pas dicible ? Alors, passez votre chemin. Lisez la presse en pâmoison devant la libre circulation des personnes. Tiens, le Temps, par exemple.
     
    Mais désolé, chez moi on dit les choses telles qu'elles sont, fussent-elles à la fois déplaisantes pour la partie mondialiste du grand patronat et pour la gauche en génuflexion face à l'Altérité.
     
    Chez moi, on n'est ni libéral, ni socialiste. On est patriote, social, populaire, respectueux des humbles, des Suisses qui se lèvent le matin pour aller bosser. Et qui aimeraient bien atteindre la fin du mois sans tirer la langue. Et qu'on s'occupe enfin d'eux, pas toujours de l'Autre, le Lointain.
     
    Chez moi, on dit ce qui dérange. C'est ainsi.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Un Parlement avec un fumet de bon sens

     
    Sur le vif - Samedi 13.05.23 - 09.49h
     
     
    Eh bien, à part quelques arrogances de Loge sur la prétendue supériorité de la "démocratie représentative", totalement contraires au valeurs telluriques de notre Suisse, il fait plutôt plaisir à voir, ce nouveau Parlement !
     
    J'en retiens un nouveau souffle. Plus droitier. Plus patriote. Plus populaire. Moins élitaire. Et franchement plus joyeux. Nous pouvons nous attendre à une belle législature, avec des députés qui, pour nombre d'entre eux, n'ont aucune envie de s'en laisser conter par la hauteur superbe du pouvoir exécutif.
     
    Bien sûr, il y eut la leçon de morale de cet initié d'Ancien Régime sur la nécessité d'encadrer la démocratie directe. Elle m'a mis dans une fureur qui ne s'éteindra pas, vous l'avez lu hier. Mais dans la nouvelle tonalité émergée hier, sa voix n'a finalement pas porté. C'est l'essentiel.
     
    Un Parlement plus populaire. Sur l'Hymne cantonal, il traite la gauche sociétale comme elle le mérite. Sur la taxe professionnelle communale, il donne le signal des nouvelles priorités économiques à Genève, après deux ans d'errance.
     
    Un Parlement avec un fumet de bon sens. Ca fait du bien. Mais ça n'était, contrairement à la chanson d'Eddy Mitchell, que la première séance. Il lui reste cinq ans pour nous prouver qu'il est là au nom du peuple, au service du peuple, et non pour former, dans l'entre-soi, une corporation, dont le tutoiement généralisé est le signe liturgique le plus détestable. Enfin, le deuxième, juste après le mépris de la souveraineté du peuple.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le patron, c'est le peuple !

     
    Sur le vif - Vendredi 12.05.23 - 18.23h
     
     
    Hallucinant ! À peine élu, le nouveau Grand Conseil se pare des airs détestables de la supériorité de la « démocratie représentative », et certains de ses membres, deux PLR hélas, se permettent des jugements particulièrement malvenus sur notre démocratie directe ! Nous ne sommes pas dans le système parlementaire britannique, encore moins dans la parodie législative du "Parlement européen" : nous sommes en Suisse, le pays du monde où le peuple a le dernier mot ! Nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux !
     
    Le personnage principal, dans notre démocratie suisse, ça n’est pas l’élu, mais la citoyenne, le citoyen ! C’est de lui, c'est d'elle, que tout procède. Nous tous, si nous sommes Suisses, et que nous avons 18 ans !
     
    La démocratie directe est notre bien le plus précieux : elle permet au peuple d’intervenir DIRECTEMENT sur le destin collectif. L'initiative populaire est un outil extraordinaire, par lequel une poignée de citoyens donne rendez-vous, un beau dimanche, au peuple souverain. Le peuple se donne rendez-vous à lui-même ! Le Parlement n'a pas à porter d'appréciation sur ce processus, ni à le qualifier : son rôle est de faire des lois, non de donner des leçons au souverain.
     
    En aucun cas, il n’appartient à un Parlement de porter le moindre jugement sur la démocratie directe. Ça ne le regarde pas ! On a entendu, de la part d'un député PLR aguerri, manifestement plus rompu aux murmures d'initiés qu'au combat citoyen, des accents de condescendance, élitaires, méprisants, ignorants de la primauté citoyenne, qu'on ne veut plus jamais entendre.
     
    Plus jamais le corps des citoyens ne doit accepter de tels propos d’élus intermédiaires sur l’action directe du peuple. La démocratie directe, en Suisse, est une institution. A entendre certains députés, dont les deux mentionnés, on la confond avec le "pléthos", la foule rugissante, en effet détestable, alors qu'elle est l'incarnation la plus pure du "démos", le peuple qui vote pour la Cité, Lisez les Grecs, bon sang, avant de venir faire la leçon au suffrage universel ! C'est de lui que vous tenez votre pouvoir !
     
    La démocratie directe doit être l’affaire du peuple, et de lui-seul. Ses règles de fonctionnement doivent être édictées, amendées, corrigées par le peuple, et lui-seul. Par voie constitutionnelle. Elles ne doivent être, in fine, ni l’affaire du Conseil d’Etat, ni celle du Parlement.
     
     
    Pascal Décaillet