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  • Parti des contribuables

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 18.01.23

     

    Le parti le plus important à Genève, c’est le parti des contribuables. Nul besoin de le constituer officiellement, ni d’ajouter une nouvelle faction à une offre pléthorique. Nul besoin de président, de secrétaire général : ce parti existe de facto. Il est la masse invisible de ceux qui paient des impôts – trop d’impôts – à Genève. Il est la somme des colères rentrées des classes moyennes : les gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, triment toute leur vie, reçoivent un salaire, ne bénéficient pas d’un seul centime de subvention, arrivent à la retraite fatigués, pour toucher une rente malingre, ingrate, indigne.

     

    Oui, l’impôt à Genève est écrasant. Oui, le train de vie de l’Etat coûte beaucoup trop cher aux contribuables. Oui, la fiscalité sur le travail est étouffante : certains l’ont bien compris, préférant vivre en assistés qu’en travailleurs. Trop de gens, à Genève, quelque 36%, ne paient pas d’impôts du tout. Il y a, dans ce système, quelque chose de profondément injuste envers ceux qui bossent, entretiennent une famille, participent à la prospérité, mais sont à ce point assommés de taxes et d’impôts qu’ils ne peuvent pas mettre un seul centime de côté. C’est écœurant.

     

    Le parti des contribuables, c’est la masse silencieuse. Ceux qui ne descendent jamais dans les rues, les banderoles ne sont pas leur liturgie, le Grand Soir n’est pas leur prière. Mais je vous le dis, ces gens-là en ont plus que marre. La colère monte. La prochaine secousse sociale viendra d’eux. Et elle fera mal.

     

    Pascal Décaillet

       

     

  • Droit de vote des étrangers : oser dire non !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 18.01.23

     

    Il y a des jours, dans la vie, où il faut oser dire non. Et avoir le courage de ses opinions. Ainsi, dans toute mon existence citoyenne, j’ai toujours été viscéralement opposé au droit de vote des étrangers. Cela, à tous les niveaux de notre vie politique suisse : la Commune, le Canton, la Confédération. Et c’est une colère blanche qui m’a saisi, ce mercredi 11 janvier, lorsque le Conseil d’Etat de mon Canton, Genève, a décidé de soutenir une initiative intitulée « Une Vie ici, une Voix ici », établissant le droit de vote et d’éligibilité des étrangers sur le plan communal et cantonal. Aujourd’hui, seul existe le droit de vote communal pour les personnes étrangères, et pas celui d’être élu, ce qui pose d’ailleurs un problème de cohérence. Cette décision du 11 janvier 2023, c’est le fruit de la majorité de gauche du Conseil d’Etat, en place depuis l’élection complémentaire de 2021. Elle en dit long sur ce qui attend Genève, si une telle majorité devait s’imposer, en avril, pour une législature complète de cinq ans.

     

    Pourquoi suis-je contre ? Parce que j’ai toujours placé l’appartenance nationale au centre de toute chose. Je crois aux nations, pas aux conglomérats multilatéraux. Je déteste les impérialismes, à commencer par celui des Américains. Je veux le droit de chaque peuple à disposer de lui-même. Je rejette le colonialisme. Dans ces conditions, les droits politiques, à commencer par celui de voter et d’être élu, doivent être indissociables, dans mon esprit, de l’appartenance nationale. Les citoyennes et citoyens suisses doivent avoir ces droits. Les autres, non. C’est aussi simple que cela. Et tout autre peuple de la terre a le droit, tout autant que nous, de dessiner cette limite, tracer ce périmètre. La nation, par nature, établit une différence. Elle privilégie les siens. Non qu’ils soient meilleurs, ni supérieurs (je rejette toute forme d’inégalité entre les humains). Mais simplement, parce qu’ils sont les siens. On est dans le club, on en accepte les droits et les devoirs (celui, notamment de participer à la défense nationale), ou on n’en est pas. C’est sec. C’est net. C’est géométrique. Et cela doit être ainsi.

     

    Ceux qui militent, depuis quelques décennies, pour casser ce lien entre nationalité et citoyenneté, en commençant par l’éroder progressivement au niveau de la Commune, puis du Canton, ceux qui pratiquent ce lent travail de sape, ont une conception bien flasque, bien approximative, des droits et devoirs, au sein d’une communauté nationale. A la vérité, il voudraient abolir les nations, les noyer dans une gouvernance continentale, voire un ordre mondial, où n’existeraient ni frontières, ni lois nationales, ni institutions de proximité. C’est ce modèle que vous voulez ? Moi, pas. Désolé, mais je veux la nation, la communauté de mémoire et de destin, l’exigence du devoir de servir la patrie, l’attachement aux institutions, à la démocratie directe, au fédéralisme. Les étrangers, dans notre pays, sont les bienvenus. Mas désolé, les droits politiques, c’est pour les citoyennes et citoyens suisses. Ai-je été assez clair ?

     

    Pascal Décaillet

  • Université : l'extrême-gauche, dehors !

     
    Sur le vif - Mardi 17.01.23 - 16.18h
     
     
    Le pouvoir, à l'Université, doit appartenir au savoir. Pas aux syndicats, "collectifs", ou groupuscules d'extrême-gauche. Quel que soit le nom du futur recteur, c'est cela, l'enjeu numéro 1 pour cette institution.
     
    Il faut oser dire non. Non à la censure de quelques wokistes ignares de l'Histoire, des choses de la culture, des grands textes, de la transmission. Non à la terreur que font régner quelques encagoulés, dont la place est en prison, voire l'expulsion du territoire suisse. Non à la faiblesse de nos valeurs intellectuelles et morales face à l'imbécillité ambiante.
     
    Enfin, l'Université est financée par les contribuables genevois. Pas les 36% qui ne payent pas d'impôts, mais les 64% qui en payent ! Des Suisses honnêtes, bosseurs, qui se lèvent le matin pour trimer, passent leur vie au boulot, touchent des retraites dérisoires.
     
    Et il faudrait que cette majorité silencieuse laisse une bande de voyous faire sa loi, à coups d'intimidations et d'agressions, lorsqu'un participant à un débat, dans l'enceinte de l'Université, lui déplaît !
     
    Mais dans quel monde vivons-nous ? Dans quelle démission du corps des citoyens face aux provocations d'excités incultes, qui n'ont rien à voir avec la magie de transmission des connaissances : il ne savent même pas de quoi il s'agit !
     
    Alors oui, quel que soit le futur recteur, une reprise en mains s'impose. La droite, le 1er juin, doit reprendre le DIP. Et le DIP, reprendre la tutelle sur une cléricature de déracinés, partis en roue libre, beaucoup de profs hélas compris, vers Sirius.
     
    Ceux qui paient doivent commander. La liberté des esprits doit être rétablie. On doit pouvoir tout dire, à l'Université. Mais avec des mots, avec des arguments. Pas avec des cagoules.
     
     
    Pascal Décaillet