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  • La "communauté internationale", alibi de l'impérialisme américian

     
    Sur le vif - Mardi 28.02.23 - 10.36h
     
     
    La "communauté internationale" n'existe pas. Elle est juste un mythe. Un paravent à l'hégémonie mondiale, depuis 1945, des Etats-Unis d'Amérique, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale sur deux fronts : la partie occidentale de l'Europe, et le Pacifique.
     
    En Europe, c'est la Guerre à l'Est qui a décidé, le 8 mai 1945, du sort des armes. Quatre années d'un affrontement titanesque entre l'Allemagne et l'URSS, avec à la fin la victoire de cette dernière, au prix de 25 millions de morts, dans leurs propres rangs.
     
    Dans le Pacifique, c'est une victoire 100% américaine. Il s'agissait de disputer à l'Empire du Japon la domination économique et commerciale sur cette immense surface du monde. Ca s'est terminé par l'horreur absolue de deux bombes atomiques. Les Américains, à ce jour, sont les seuls, en 78 ans, à avoir utilisé l'arme nucléaire.
     
    En 1945, les Américains se retrouvent première puissance mondiale. C'est précisément dans les mois qui suivent que naissent les premières grandes organisations internationales, à commencer par l'ONU. Elles sont une invention du camp occidental, comme la SDN l'avait déjà été en 1919. Et elles sont, dès le départ, dominées par les Etats-Unis d'Amérique. Regardez Genève : la Mission permanente des Américains n'est séparée que de quelques centaines de mètres du siège européen de l'ONU. On peut, sans problème passer de l'un à l'autre à pied, plusieurs fois par jour.
     
    Depuis 1945, toute l'architecture des organisations dites "internationales", dont Genève est l'un des épicentres, s'est construite sous la tutelle, et avec le blanc-seing des Etats-Unis d'Amérique. Elles ont leur siège chez eux ou en Europe, bref dans le camp occidental, jamais en Orient, ni même en Europe de l'Est. Elles ne sont pas des organisations mondiales (si ce n'est pour la façade). Non, elles sont l'alibi de respectabilité, l'illusion de démocratie mondiale, de l'impérialisme sans partage des Etats-Unis.
     
    Depuis 1945, les Etats-Unis ont été en guerre en permanence. En Corée. Au Vietnam, ce petit pays de paysans qu'ils ont défloré, défolié, en lui déversant davantage de bombes (à fragmentation, au napalm) que sur toute l'Europe, pendant la Seconde Guerre mondiale. En Amérique centrale. En Amérique du Sud. En Irak. En Afghanistan. Partout, ils ont guerroyé, bombardé, incendié, tué. Ils sont, depuis le début, une nation guerrière. Avec, reconnaissons-le, de grands soldats, et une tradition militaire de premier ordre. Ils sont tout, sauf des pacifiques. Ils sont une nation intrinsèquement belligérante.
     
    Derrière eux, la plupart du temps pour les applaudir, les "organisations internationales". Sises, toutes, dans le camp occidental.
     
    L'un des enjeux des événements d'Ukraine, c'est que ce petit jeu de légitimation est en train de s'effondrer. Les Russes sont boudés par ce petit monde consanguin et atlantiste ? Même pas ! Un nombre insoupçonné de pays du monde les soutiennent. La Chine est l'un de leurs partenaires. L'autre partie du monde n'a pas dit son dernier mot.
     
    Méfions-nous ici, notamment à Genève, de la caisse de résonance idéologique dont nous sommes captifs. Il est infiniment agréable de se promener sur les bords du lac, traverser un Jardin Botanique enchanteur, remonter le chemin de l'Impératrice jusqu'au Château de Penthes, descendre l'avenue de la Paix en passant devant la Mission américaine, la Mission indienne, le CICR, l'ONU. Se dire que la vie est belle, paisible.
     
    Sauf que justement, elle ne l'est pas. La guerre ne s'est pas arrêtée en 1945. Un pays, en continu, pour tenir son rôle d'Empire conquis de haute lutte de 41 à 45, l'a menée, partout sur la planète, cette guerre. Ce pays, ce sont les Etats-Unis d'Amérique.
     
    Depuis la chute du Mur (1989), ils ont décidé, sous couvert "d'Otan", de casser les Accords de Yalta (1945), et d'étendre au maximum leur domination sur la partie orientale de l'Europe. Le Pacte de Varsovie s'est dissous. Les Etats-Unis et leurs affidés avaient le champ libre pour s'installer. C'est dans cette perspective-là, et non dans des questions morales, qu'il faut placer les causes profondes des actuels événements en Ukraine.
     
    Le conflit régional autour du Donbass, vieux d'un millénaire, constamment sujet à la rivalité des influences entre les Russes et un tropisme plus européen, est une chose en soi. Jamais il n'aurait pris de telles proportions, à la limite d'un embrasement généralisé, si les appétits impérialistes des Etats-Unis n'étaient allés aussi loin vers l'Est, jusqu'à narguer l'Ours russe, sur les rebords de son menton.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Vous dormez, M. Cassis ?

     
    Sur le vif - Lundi 27.02.23 - 16.09h
     
     
    L'Ambassadrice d'Ukraine qui vient nous faire la leçon sur ce que doit être la neutralité suisse. Et personne, à Berne, pour la remettre sèchement à sa place ? La Suisse est un Etat souverain. Nul étranger, a fortiori un officiel, n'a à lui dicter ses choix stratégiques de politique étrangère, ni de défense nationale. Vous dormez, M. Cassis ?
     
     
    Pascal Décaillet

     

  • Contre vents et marées !

     
    Sur le vif - Lundi 27.02.23 - 07.31h
     
     
    Coûts de la santé, retraites, mouvements migratoires, approvisionnement énergétique : les quatre thèmes en tête des préoccupations de nos compatriotes, selon le grand sondage national Tamedia, sont exactement ceux que je traite, infatigablement, contre vents et marées, depuis tant d’années, dans mes débats, éditos et commentaires.
     
    Contre vents et marées, oui. Contre la mode sociétale. Contre le délire wokiste. Contre le Temps. Contre la RTS. Contre les chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne. Contre la promotion de l’ignorance. Contre la relecture, et surtout la réécriture de l’Histoire, par les anachronismes et les moralistes. Contre les bobos.
     
    Contre vents et marées, je continuerai, partout où je serai, à serrer au plus près les vraies préoccupations des gens. À commencer par les plus précaires d’entre eux. Je ne plierai pas. Je ne dévierai pas. Je ne capitulerai pas.
     
     
    Pascal Décaillet