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  • La page de l'Après-Guerre est tournée

     
    Sur le vif - Mercredi 13.04.22 - 14.04h
     
     
    Tout appel "d'artistes", ou "d'intellectuels", ou autres fadaises de clercs germanopratins, visant à "faire barrage à l'extrême droite", aura pour effet immédiat, par exaspération, d'apporter des voix à Marine Le Pen. L'effet contraire. Archimède. Nous sommes, pour les onze jours qui viennent, dans cette dynamique-là.
     
    Les gens n'en peuvent plus de ces clubs de bien-pensants, issus de la gauche caviar parisienne, qui leur dictent leur vote. Terroriser les consciences en collant des étiquettes, avec des mots-valises, "fascistes", "xénophobes", "populistes", ça ne marche plus. Ca a marché pendant 54 ans, ou disons même 77 ans. Mais là, c'est fini. La page est tournée.
     
    La page de l'Après-68 est tournée. La page de l'Après-Guerre est tournée. Vous ne comprenez pas que nous entrons dans une nouvelle ère ?
     
    Le temps des moralistes, des donneurs de leçons en chemise blanche, de l'éternelle référence aux années trente, est révolu. Ca ne marche plus !
     
    Il ne reste, dans les onze jours qui nous attendent, que l'intime conviction de quarante millions d'âmes. Chacune, indivisible. Chacune, souveraine.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Non, l'Otan n'est pas un club de gentils !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.04.22

     

    Le PLR serait-il devenu le parti de l’étranger ? Son président national, Thierry Burkart, appelle clairement, dans le Tages-Anzeiger du vendredi 8 avril, à un rapprochement de la Suisse avec l’Otan. Il ne dit pas « adhésion », certes, mais enfin, au nom de la Realpolitik, et d’un diagnostic sur la modestie et la fragilité de nos systèmes de défense, il estime que la Suisse doit collaborer avec cette organisation, entraînements communs par exemple, ou achats d’avions de combat américains. C’est au moins clair. Dès le lendemain, samedi 9 avril, l’UDC suisse, réunie en Assemblée, lui répondait par un non cinglant, rappelant que la neutralité du notre pays n’était pas négociable. L’UDC lui a répondu cela, et ma foi, elle a eu raison.

     

    Bien sûr que la Suisse est fragile. C’est justement pour cela qu’il ne fallait en aucun cas, ces dernières décennies, sous prétexte de fin de l’Histoire et de mirages de paix éternelle sur le continent européen, relâcher nos efforts de défense. Un pays qui renonce à assumer lui-même le prix de sa souveraineté (militaire, agricole, alimentaire, industrielle, énergétique, numérique, etc.), est un pays déjà mort, comme nation indépendante. Il ne lui reste que la soumission, ou l’intégration à un grand ensemble. Aucune de ces deux options ne correspond à l’Histoire, ni aux intérêts supérieurs de notre pays. Soumis, personne ne veut l’être, évidemment. Devenir membre d’un Empire, c’est la fin de la Suisse. Il nous faut donc nous défendre nous-mêmes, c’est la seule solution.

     

    Il nous faut surtout, très gentiment, expliquer à M. Burkart, au demeurant le meilleur des hommes, que l’Otan, ça n’est pas un club de gentils. Cela, c’est l’image qu’ils veulent donner, face à l’Empire du Mal (un jour la Serbie, vingt ans plus tard la Russie). Non, M. Burkart : l’Otan, c’est l’organisation militaire à la botte des Etats-Unis d’Amérique. Le vrai patron de l’Otan, c’est M. Biden, le reste c’est du bidon. C’est une organisation hégémonique, au service de l’impérialisme américain. Depuis la chute du Mur, et contrairement à la promesse faite aux Russes, le club des affidés de Washington ne cesse d’étendre ses griffes vers l’Est de l’Europe. Le Pacte de Varsovie s’est dissous, l’Otan continue, plus que jamais. C’est son jeu. C’est le jeu des Etats-Unis. Il nous faut au moins le savoir, et ne pas prendre tout ce petit monde atlantiste pour de gentils protecteurs du « monde libre », détestable expression qui fleure le maccarthysme, et légitime depuis trois quarts de siècle les appétits d’expansion des Américains.

     

    Nous, Suisses, ne changerons pas l’Otan. Ni la politique américaine. Nous sommes bien trop petits pour cela. Mais au moins, ayons la sagesse de demeurer à l’écart de tout Empire, toute tutelle supranationale. Et celle de garder la main sur nos systèmes de sécurité. La garder, ou la reprendre : les trois dernières décennies nous ont plutôt habitués à la niaiserie du pacifisme. Notre survie, comme nation souveraine, exige le sursaut.

     

    Pascal Décaillet

  • La Serbie, M. Cassis, vous connaissez ?

     
    Sur le vif - Mardi 12.04.22 - 16.56h
     
     
    Comment Ignazio Cassis peut-il déclarer, à un journal luxembourgeois, "qu'aucun pays souverain d'Europe n'a été attaqué, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale" ? Comment son entourage peut-il laisser le Président de la Confédération proférer une telle énormité ?
     
    M. Cassis n'a jamais entendu parler des deux mois de bombardements intensifs, nuit et jour, d'un pays souverain d'Europe, au printemps 1999 ? Ce pays porte un nom, M. Cassis, qui fait partie intégrante de la grande Histoire de notre continent : il s'appelle la Serbie. Grande nation. Grande civilisation. Incroyablement courageuse, lors des deux Guerres mondiales.
     
    Le lendemain de l'attaque américaine sur la Serbie, j'étais dans le bureau de l'ancien Chancelier d'Allemagne fédérale Helmut Schmidt, pour deux heures d'interview, l'une des plus denses et passionnantes de ma vie, au plus haut étage d'une tour, dans le port de Hambourg. Il avait glacialement condamné cette opération, ainsi que la politique balkanique de ses successeurs, MM Kohl et Schröder.
     
    Eh oui, M. Cassis : la Serbie, printemps 1999 !
     
    Comment une telle amnésie de l'Histoire peut-elle présider au discours du Président de la Confédération suisse ?
     
     
    Pascal Décaillet