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  • Serge Dal Busco, le diviseur

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.06.2

     

    La guerre des transports fait rage à Genève. Elle n’est pas revenue toute seule, ni par la grâce du Ciel, mais par l’œuvre d’un homme, un seul, qui devra un jour en assumer toute la responsabilité : Serge Dal Busco. C’est lui, le ministre en charge de la Mobilité, qui a déterré la hache de guerre, lui qui a fait peinturlurer de nuit, en catimini, les rues de Genève, lui qui a récidivé dans ces rondes de nuit à faire pâlir Rembrandt, lui qui réveille la foudre. Du coup, Genève est divisée en deux camps : les cyclistes, les automobilistes. Alors que chacun de nous, alternativement, peut être l’un ou l’autre, le ministre lui-même, par maladresse, par inconscience ou par intelligence programmée avec un camp, a relancé le vieil apartheid des pires heures, celles des deux derniers ministres de gauche à son poste. M. Barthassat, quoi qu’on puisse penser de lui par ailleurs, a plutôt fait figure, dans cette triste séquence, de personnage conciliant et pragmatique. Sous son règne, en tout cas, Genève roulait. C’était entre 2013 et 2018. C’était il y a mille ans.

     

    Serge Dal Busco est un homme de grande valeur. Il a parfaitement sa place au Conseil d’Etat, où le peuple l’a porté, cela n’est pas en cause. Il a le sens de l’Etat, roule pour l’intérêt public. Le seul problème, c’est que nous, nous ne roulons pas ! M. Dal Busco est un homme honnête, chaleureux, sympathique. Mais pourquoi cacher les choses ? Son passage à la Mobilité est un échec. Non parce qu’il peinturlure à gauche plutôt qu’à droite, avec telle largeur pour les bandes cyclables plutôt que telle autre, dans telle rue, de tout cela on peut naturellement discuter, et nous affirmons ici que les cyclistes doivent pouvoir circuler aisément, en toute sécurité. Non, l’échec vient de deux causes. D’abord, tel un héros des romans d’espionnage de John le Carré, il est littéralement passé à l’Est, avec armes et bagages, quittant le camp de son électorat pour accomplir la politique des Verts et des partisans de la « mobilité douce ». On notera là, pour demeurer dans de convenables normes de langage, un certain sens de « l’adaptation » qui, à Genève, en choque plus d’un.

     

    Ensuite, ce comportement porte un sens. Il dessine une personnalité qui, malgré ses qualités et sa sincérité à réaliser le bien public, s’adapte un peu trop facilement au vent du pouvoir en place. Les Verts ont marqué des points ? Fort bien, M. Dal Busco surabonde dans leur sens ! Donc, il s’attelle aux forces dominantes du moment. Demain, ne s’agripperait-il, tout autant, à d’autres ? Ce trait de caractère, hélas, est de nature à atténuer la bienveillance initiale de notre jugement sur son action politique. Dans ces conditions, l’homme étant selon nous à sa place au gouvernement mais pas à la Mobilité, il ne nous apparaîtrait pas inutile qu’un remaniement, au sein du collège, décharge M. Dal Busco de ce dossier – ou tout au moins de la seule gestion de ces questions. Cela, non pour nous faire plaisir. Ni pour faire triompher un camp contre un autre, surtout pas. Mais pour rétablir, à Genève, la paix des braves. Excellente semaine à tous !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Non, la Suisse n'est pas raciste !

     

    Sur le vif - Mardi 09.06.20 - 22.55h

     

    Non, non et non, la Suisse n'est pas un pays raciste ! Le seul fait de libeller ainsi les choses est immonde. Il y a certes, dans notre pays, des dérapages, et ils doivent assurément être condamnés. Car tout être humain en vaut un autre, aucun problème avec cela !

    Mais venir transposer, par pur opportunisme de manifestants professionnels (les éternels agités, qui guettaient depuis trois mois l'occasion de retrouver cette rue qu'ils adulent), la vraie question du racisme aux États-Unis, vieille comme l'Histoire de ce pays, sur notre Suisse, est un procédé inqualifiable.

    Pour ma part, et je me contrefous de mon image auprès des bobos, je n'accepte pas ce procédé. Il me révulse ! J'invite tous les Suisses qui pensent comme moi à se révolter contre cette dictature bruyante de la minorité.

    Quant aux éternels agitateurs de la rue, peu importe la cause, pourvu qu'on batte le pavé, ils doivent rendre des comptes à la justice pour les manifestes transgressions de distances, au mépris de toutes les règles, ce soir. Ils sont faciles à trouver : certains, qui remuent la tourbe depuis plus de quarante ans à Genève, appelaient déjà, il y a quelques jours, à la manif des cyclistes. Ces gens-là doivent assumer leurs responsabilités. La République des manifs, la République des gueulards, la République de la rue, c'est non !

     

    Pascal Décaillet

  • Colère et dégoût

     

    Sur le vif - Mardi 09.06.20 - 21.01h

     

    Les centaines d'images de la manif de ce soir sont parfaitement claires : aucune distance n'a été respectée. La loi républicaine a été bafouée. Pendant ce temps, on tyrannise commerçants et restaurateurs avec des règles et des contrôles tatillons. C'est parfaitement dégueulasse. À Genève, il y a désormais deux poids et deux mesures face à la loi. Immense colère citoyenne. Et une forme de dégoût. Les 495'000 Genevois n'ayant pas participé à cette catharsis de la transgression doivent maintenant se faire entendre.

     

    Pascal Décaillet