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  • Deuxième tour : oui !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 25.03.20

     

    Bien sûr qu’en pleine crise sanitaire, le second tour (prévu le 5 avril) des élections dans nos Mairies n’est pas la préoccupation no 1 de la population ! Les gens sont confinés. Ils doivent contempler le printemps de chez eux, voir de loin les arbres fleurir, ronger leur frein, nettoyer leurs parquets pour la centième fois, alors ne venez pas trop leur parler de conseillers administratifs, ils savent à peine ce que c’est.

     

    Et pourtant ! La crise, un jour (le plus tôt possible, nous l’espérons tous !), passera. Mais les élus dans nos 45 exécutifs communaux seront en place, dès le 1er juin 2020, pour cinq ans. Aussi dérisoire cette élection puisse-t-elle paraître, en comparaison de ce que nous vivons actuellement, elle doit tout de même avoir lieu, et le Conseil d’Etat a eu raison de la maintenir.

     

    Plus largement, et n’en déplaise à ceux qui ont toujours détesté la politique, les institutions, les lois, la vie de la Cité ne doit en aucun cas s’arrêter. Ralentir, oui. Remettre à plus tard les enjeux moins importants, privilégier l’essentiel. Mais il serait catastrophique de la voir disparaître des radars.

     

    A cet égard, la mise en congé, aux allures d’auto-dissolution temporaire, de nos législatifs, aux trois échelons de notre vie politique suisse (fédéral, cantonal, communal), n’était pas la solution à choisir. Vous allez voir comme les exécutifs vont très vite s’y habituer, multiplier les décisions par ordonnances ou arrêtés, bref se passer des Parlements. Malgré toutes les impulsions prétoriennes qui, parfois, me traversent, je ne pense pas que cela soit conforme aux intérêts supérieurs de notre pays.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Plus rien ne sera comme avant !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 25.03.20

     

    Travail à distance, en réseau, grâce aux prodigieux progrès de la technique, travail à domicile, ne plus venir faire ses heures dans un bureau, avec de petits chefs qui vous épient. Mais accomplir une mission précise, sur la base d’objectifs à atteindre. Tout cela, et tant d’autres choses encore, s’invite dans nos vies d’une façon fracassante, à l’occasion de la crise que nous traversons. Une chose est sûre : lorsque la tempête sera passée, notre rapport à tous avec le monde du travail se trouvera profondément modifié par les expériences que nous aurons vécues. Beaucoup d’employés, beaucoup d’entreprises auront appris que le travail peut parfaitement s’opérer, dans de nombreux secteurs (les services, notamment), en totale décentralisation de ceux qui l’accomplissent.

     

    Un modèle va prendre un terrible coup de vieux : celui qui consiste à se lever le matin, encombrer les transports publics ou privés, pour aller tirer ses huit heures dans un lieu appelé « bureau », puis grossir une seconde fois les routes le soir, pour rentrer à la maison. Cette double transhumance quotidienne, inutile et polluante, aura bientôt vécu. Qui s’en plaindra ? Qui, à part l’armada de petits chefs et sous-chefs, de cadres subalternes ou intermédiaires, de bavards de cafétérias, de discutailleurs dans les queues de machines à café ? Chaque entreprise doit savoir exactement pourquoi elle est là, ce qu’elle a à accomplir. Elle ne doit pas s’autonourrir de ses phénomènes internes. Ce qui compte, c’est l’objectif.

     

    Bien sûr, tout dépend des métiers. Je parle ici de ceux, assez nombreux, où une présence physique n’est pas nécessaire, en tout cas pas sur le laborieux continuum d’une journée. L’idée même, née de la Révolution industrielle, et des machines à pointer le matin et le soir dans les usines, de « compter ses heures », est, dans bien des cas, une absurdité, tout juste bonne à servir d’argument, en cas de litige, à des syndicats ou des études d’avocats. Le petit entrepreneur, l’indépendant (dont on parle tant, ces jours), ne « compte pas ses heures » : il accomplit une mission ! Si elle est satisfaisante, on lui renouvellera peut-être sa confiance. Dans le cas contraire, non. C’est plus risqué, mais autrement motivant que de venir traîner ses guêtres au milieu de ses collègues. Beaucoup de tâches peuvent être accomplies à distance, par des personnes seules, compétentes, responsables, fiables.

     

    La terrible crise sanitaire que nous traversons débouchera, si nous savons en tirer les leçons économiques, sur une révolution dans la manière de penser le travail. Puisse-t-elle aussi, certes dans la douleur, nous ouvrir des horizons vers une économie plus juste, plus proche, plus humaine. Au service, non du profit de casino, mais du bien-être des gens. Car enfin, à quoi sert le travail, si c’est pour asservir l’humain, alors qu’il peut l’affranchir, l’épanouir, le rapprocher de l’Autre ? En ces temps difficiles, je vous souhaite à tous une excellente semaine.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Artistes genevois, je ne vous oublie pas !

     

    Sur le vif - Mardi 24.03.20 - 15.30h

     

    Une idée me trotte dans la tête, depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons : continuer de faire vivre la culture, à Genève. Continuer à la rendre visible, même si toute offre en public est désormais impossible, pour les raisons que nous connaissons.

    Alors, voici : dès ce soir, à l'enseigne des Yeux dans les Yeux (ou parfois de GAC), je vais donner la parole, le plus possible, à nos artistes genevois. Même s'ils n'ont aucune prestation d'actualité à promouvoir, et pour cause ! Rendre visible, non un spectacle, un concert, etc., du moment, mais... l'artiste lui-même ! Cinq ou six minutes pour faire sa connaissance, évoquer son parcours, sa démarche artistique, ses passions.

    J'étendrai cette séquence à des amateurs d'art : je pense déjà à tel avocat cinglé de Wagner, tel passionné de Proust ou Céline, Paul Celan ou Heiner Müller. Les exemples fourmillent.

    Je veux sentir ce que les gens ont dans leur ventre.

    Je pense que ces petites séquences, entre deux débats politiques ou deux données d'informations sur le coronavirus, pourront aider les personnes confinées, ou les malades, ou leurs proches, à garder le moral.

    La culture doit vivre ! Les artistes ne doivent pas disparaître des écrans radar !

    Première séquence, ce soir, les Yeux dans les Yeux, direct 19h : Aimez-vous Mahler ? Invité : Olivier Gurtner. 

    PaD