Commentaire publié dans GHI - Mercredi 05.02.20
Candidat du PLR à l’exécutif de la Ville de Genève, Simon Brandt revient de loin. Juste avant Noël, cet homme a vécu un cauchemar : arrestation par la police, avec un déploiement qui rappelle plutôt l’interpellation des adeptes du grand banditisme. Fouille complète. Interrogatoire serré. Cela, pour une affaire de violation du secret de fonction.
Dans cette affaire, un volet judiciaire, sur lequel nous ne nous prononcerons pas. Mais aussi, évidemment, une résonance politique : Simon Brandt fut longtemps le lieutenant de Pierre Maudet, il prétend ne plus l’être, dont acte. Mais aussi, il est candidat à la Mairie de la deuxième Ville de Suisse, il suscite des jalousies, jusque dans son propre camp.
Juste avant Noël, l’homme était proprement lessivé. Soufflé par ce qui lui était arrivé. On le serait à moins ! Et puis, courant janvier, lentement mais sûrement, nous eûmes à deux reprises le sentiment très net qu’il remontait la pente. Là où d’autres auraient flanché, il a tenu. Il est venu dans les débats, il s’est battu avec brio, il avait retrouvé son mordant.
Un homme qui tient, un homme qui se bat, un homme qui ne capitule pas, mérite non seulement notre respect humain, mais aussi notre admiration politique. Plongé dans une affaire qui rappelle les premières pages du Procès de Kafka, l’homme a traversé la tourmente. Il a tenu. Et il est toujours là. Pour un candidat au stress d’un exécutif, c’est plutôt pas mal, non ?
Pascal Décaillet