Sur le vif - Vendredi 08.11.19 - 08.07h
La répartition des cotisations LPP pour les fonctionnaires genevois, 2/3 par l'employeur, 1/3 par l'employé, doit une nouvelle fois être remise en question, même si elle fut sauvée ce printemps lors des votations très complexes sur la CPEG.
Il faut bien évidemment accepter le verdict populaire, mais rien n'interdit de remettre la question sur le tapis. Et le peuple, un jour, sera de nouveau appelé à trancher.
Il est proprement scandaleux que le contribuable genevois, notamment les classes moyennes déjà tondues fiscalement, passent à la caisse à cause d'un mode de répartition qui privilégie à ce point l'employé.
Faut-il rappeler que, dans le privé, on n'est pas loin d'une clef de répartition moitié-moitié, entre employeur et employé ?
Faut-il rappeler qu'un indépendant finance lui-même la totalité de ses cotisations AVS, et la totalité de sa prévoyance professionnelle, s'il en a contracté une ? Et en plus, comme contribuable, déjà taxé à mort, il se trouve saigné pour financer le deuxième pilier des fonctionnaires, qui ont toute leur vie la garantie de l'emploi ?
Et en plus, voilà que les fonctionnaires genevois, relayés par des syndicats idéologisés à l'extrême, ultra-conservateurs dans la défense de privilèges d'une caste, ont le culot de menacer de descendre dans la rue. Et ils arrivent à tétaniser un Conseil d'Etat sans courage ni vision, gouvernant en marche arrière !
Il y a là un scandale. Le politique doit avoir le courage de rétablir justice et équité entre un corps social en souffrance, pressé de toutes parts par les primes, les taxes et l'impôt, et d'autre part un cocon de protection d'un autre âge, pour une catégorie de population jouissant d'infinis avantages, avec le salaire qui tombe à la fin du mois, qu'il pleuve ou qu'il vente. Chez les fonctionnaires, il fait toujours beau.
Pascal Décaillet