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UDC : l'heure du choix

 

Commentaire publié dans GHI - 06.11.19

 

 Il y a un moment, dans la vie, où il faut trancher : se vouloir proche des gens, notamment des plus faibles, ou accepter le diktat d’un milliardaire. Son diktat, donc nécessairement son idéologie, son rapport à l’ultra-libéralisme, au libre-échange. Soyons clairs : le milliardaire a totalement le droit d’être un milliardaire. Le droit de frayer dans les hautes sphères de la finance.

 

Le problème, c’est lorsque ce milliardaire s’appelle Christoph Blocher. L’homme qui, depuis trente ans, a tant fait pour l’UDC suisse ! Au point que même les agrariens, les Latins, les Vaudois, les Fribourgeois, les Bernois de l’Oberland, plus proches de l’aile conservatrice et paysanne, qui sont tout sauf des ultra-libéraux, ne peuvent se départir, à son égard, d’un sentiment de reconnaissance : il a fait de l’UDC le premier parti du pays.

 

Seulement voilà, il faut choisir. En Suisse romande, Valais, Vaud, Genève, commence à germer un sentiment d’affranchissement. Non face à la personne de Blocher, mais face à l’idéologie économique que, de facto, il incarne. Il existe, je l’affirme, une place, en Suisse romande, pour un conservatisme populaire, sensible aux souffrances des plus défavorisés, soucieux de cohésion sociale, proche des petites entreprises, des artisans, des indépendants. Et profondément opposé, non au libre marché, mais à son dévoiement, depuis trois décennies, par un capitalisme de casino où règnent les usuriers et les spéculateurs.

 

Alors oui, au sein de l’UDC romande, il est peut-être temps de choisir.

 

Pascal Décaillet

 

Commentaires

  • Il me semble que dans ce cas il serait préférable de créer un nouveau parti. Ou alors peut-être que le parti Socialiste pourrait représenter ces personnes. Je pense qu'il est impossible d'avoir un grand parti conservateur sur les valeurs sans être globalisé et donc libéral. Car au fond l'électorat conservateur est souvent catholique ou évangélique, et par définition Jésus est globalisé, universel pour reprendre l'origine du terme catholique en grec. Cela me paraît peut-être une idée mais impossible à mettre en place (regardez les Républicains américains, le parti de Bolsonaro ou même le père Le Pen). Un voeu pieux si j'ose dire...

  • Je ne crois pas que l'on puisse assimiler Christophe Blocher au capitalisme de casino libre-échangiste. Je pense que ce serait une erreur d'appréciation. Certes, il est riche et gère ses affaires comme un riche, ni mieux ni plus mal qu'un Roger Federer... Me semble même que côté "bling-bling", CB, sait se faire plus discret... Mais là n'est pas la question.

    Christophe Blocher est haï en tant que riche, parce qu'il a considérablement aidé financièrement le mouvement conservateur qu'il a constitué. Et ça, la gauche et le PLR l'ont avalé de travers. Sans Blocher, ce mouvement conservateur n'existerait pas. Ce n'est pas avec des Grin, Nicolet, Veillon, Parmelin, etc., que l'on devient le premier parti de Suisse.

  • Billet juste sur le fond, mais Christophe Blocher n'est pas réductible à la Zürichstrasse. Personnellement, je lui serais toujours reconnaissant d'avoir sauvé l'avenir suisse de la Suisse quand cela fut nécessaire. Cela n'aurait évidemment pas été possible avec les demi-sels cités fort à propos plus haut par Petard.

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