Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Manuel Tornare : un homme honnête et brillant

     

    Sur le vif - Jeudi 08.11.18 - 09.47h

     

    Manuel Tornare est un homme honnête. Il n'est pas un profiteur du système. Il a été, pendant de longues années, un remarquable Conseiller administratif, soucieux du bien public, plusieurs fois Maire, avec panache, réseau international, et volonté farouche de servir la Ville de Genève.

     

    Fréquentant les puissants et les mécènes, il a souvent obtenu d'eux des dons très importants pour la collectivité genevoise. Il eût été exceptionnel, s'il avait hérité du dicastère de la Culture.

     

    En aucun cas, ce serviteur de la Ville (l'échelon où il fut le meilleur) ne saurait, par contre-feux et amalgames concoctés dans les officines politiques, être mis à la même enseigne que certains autres, qui ont véritablement vacillé, peut-être même chaviré, face aux mirages de l'Argent.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Et l'Oméga ?

     

    Sur le vif - Mercredi 07.11.18 - 13.10h

     

    Dans un titre de tête de page, la TG qualifie de "mâle alpha" l'un des candidats PLR au Conseil fédéral. Quelle eût été la vocifération d'aucunes, si une métaphore similaire avait été utilisée dans le sens inverse ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • On parle trop des élus !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 07.11.18

     

    Voyages à Abu-Dhabi, notes de frais en Ville de Genève, voyage à Grenade d’une conseillère aux Etats vaudoise : on a l’impression, depuis quelques semaines, que l’horizon de l’analyse politique se réduit à donner son avis sur les faits et gestes, plus ou moins légaux, plus ou moins douteux, de nos élus. Tel magistrat a-t-il payé son voyage, qui le lui a offert, sa virée aux Emirats était-elle privée, ou au service du Canton, etc. Narrativement, c’est du pain bénit : ces historiettes se racontent merveilleusement, leurs rebondissements sont savoureux, un paradis pour les Revues, les dessins de presse, les caricatures. D’ailleurs qui d’entre nous, dès qu’il apprend un nouvel épisode, ne salive-t-il pas à l’idée d’immédiatement en informer ses amis et contacts de prédilection ?

     

    Fort bien. Nous passons tous un bon moment. Dans ces traditionnels automnes genevois, où on attend Noël dans l’ivresse mesurée du stratus matinal, ce charivari fait du bien. Mais les passionnés de politique sont en droit, tout de même, d’attendre autre chose que cette réduction, digne des Jivaros, de la chose publique aux petites virées orientales, ou andalouses, de nos élus. A noter, juste en passant, que de Grenade aux Emirats, c’est toute une sensualité orientaliste, avec son lot de fantasmes, qui s’en vient squatter nos imaginaires : aurions-nous fait le même foin si nos édiles s’étaient rendus en week-end à Trondheim, ou à Düsseldorf ?

     

    Donc, nous nous sommes fait plaisir. Avec des ingrédients que les principaux intéressés nous aurons livrés sur un plateau d’argent. Mais tout de même, et au risque de casser l’ambiance, rappelons que l’analyse politique, ça n’est pas cela. Une foi que tel éditorialiste, ou commentateur, aura signé son quinzième papier pour s’étrangler d’indignation, donner sa leçon de morale, ou nous remettre sur le tapis le sacro-saint « devoir d’exemplarité » des élus, il n’aura en vérité rien commencé, dans l’ordre de son métier. Ce dernier exige que les personnalités politiques soient jugées, non sur leurs petites déviances, mais sur leur efficacité dans les domaines où elles agissent. Tel ministre a-t-il réussi à faire avancer la République, par des réformes, ou a-t-il échoué ? Cette question est la seule, l’unique, celle qui doit prévaloir sur toutes les autres. C’est dans ce champ-là, et non dans l’improbable bosquet des péripéties, que les commentateurs de la vie politique doivent exercer leur esprit critique.

     

    Pour ma part, j’attends d’un élu qu’il obtienne des résultats. Qu’il passe ses nuits dans d’odorants estaminets, à déguster du brut ou du demi-sec, ne m’intéresse pas. Le bien ou le mal que j’en dirai sera fonction de sa capacité à tenir la barre dans la République, s’imposer face à l’administration, faire avancer les choses. Pour le reste, parlons un peu moins des hommes et des femmes, et davantage des thèmes. Privilégions les votations sur les élections. Et surtout, utilisons à fond la démocratie directe : thématique et ciblée, elle est le fleuron de notre système politique suisse.

     

    Pascal Décaillet