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Palestine : la voix de la France a parlé

 
 
Sur le vif - Mardi 23.09.25 - 06.45h
 
 
 
Il m’est parfaitement égal qu’Emmanuel Macron soit, par ailleurs, un Président qui laisse à désirer.
 
Il m’est égal qu’en politique intérieure, il soit en chute vertigineuse.
 
Il m’est égal qu’en matière ukrainienne, européenne, il fasse fausse route.
 
Il m’est égal que ses options libérales cassent la cohésion sociale française.
 
Il m’est égal qu’il ait écrit lui-même son discours, ou qu’il fût aidé par un tiers.
 
Tout cela m’est égal. Macron n’est pas de Gaulle. Il n’est pas Mendès France.
 
Mais il l’a fait. Hier, lundi 22 septembre 2025, à 21.21h, AU NOM DE LA FRANCE, il a reconnu l’Etat de Palestine.
 
J’attends ce moment depuis ma jeunesse. J’y pensais en 1988, lorsque je suis allé voir Arafat, pour le Journal de Genève, à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, décentralisée à Genève.
 
J’y pensais en novembre 2004, lorsque, producteur responsable de Forum, à la RSR, je suis allé présenter l’émission en direct de Ramallah, au milieu d’une foule immense, pour les funérailles d’Arafat.
 
Je n’aime pas la politique de Macron. Mais j’ai aimé ce discours-là, celui d’hier soir. Il reposait sur un équilibre parfait d’affection pour le peuple d’Israël et pour celui de Palestine. Pas une seule seconde le droit d’Israël à l’existence pleine et entière, depuis 1948, n’a été mis en cause. C’est exactement ma position, vous le savez. Jamais je ne jouerai l’un de ces deux peuples contre l’autre.
 
Ce discours restera. Comme reste celui de Charles de Gaulle à Brazzaville, en 44, qui reconnaît, bien avant la décolonisation, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ou celui du même homme à Phnom-Penh, en 66, qui appelle les Américains à se retirer du Vietnam. Comme reste Mendès France, quand il reconnaît la Tunisie.
 
Hier, Emmanuel Macron a porté haut et fort la voix de la France que nous aimons : celle de la liberté des peuples.
 
Qu’il fût, à peine ses mots prononcés, immédiatement vilipendé par les coqs de combat d’une certaine chaîne privée parisienne totalement derrière Israël, détestant le monde arabe, n’a aucune importance. Hier, Macron a parlé en faveur de l’émancipation d’un peuple en immense souffrance. Et ces mots, comme on dit dans une liturgie qui résonne en mon âme depuis l’enfance, furent justes et bons.
 
 
Pascal Décaillet

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