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  • Ecrire pour tous

     

    Sur le vif - Jeudi 11.01.18 - 10.49h

     

    Lorsque je m'exprime, dans un commentaire politique, ici ou ailleurs, je ne le fais JAMAIS à l'attention de mes seuls pairs. Ni d'un parti. Ni de la droite. Ni de la gauche. Ni d'une quelconque faction.

     

    Lorsque j'écris, c'est pour tous. Toutes les citoyennes. Tous les citoyens. Toutes les tranches d'âge. Toutes les nationalités. Toutes les conditions sociales, avec un grand respect pour les plus modestes, les plus délaissées. Toutes les religions, ou absences de religion, sans JAMAIS en stigmatiser aucune.

     

    Toutes les personnes qui veulent bien - et je les en remercie - prendre deux ou trois minutes pour me lire.

     

    Trop de journalistes, tétanisés par l'ambiance de Jugement dernier de certaines séances de rédaction, n'écrivent, ou ne prennent la parole, que pour plaire à leurs pairs. Ou à l'armée de séraphins de leurs hiérarchies.

     

    Cette forme d'angoisse face aux semblables ne produit que de l'autocensure et de la complaisance. Elle est négatrice de liberté, castratrice , étouffante. Elle suinte le cercle fermé, sans la moindre fenêtre ouverte sur la vraie vie, celle qui palpite en-dehors de nos consciences.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Prends garde à toi !

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    Commentaire publié dans GHI - 10.01.18

     

    Celui qui veut monter Carmen est libre. Tout créateur est libre. Il a le droit de faire de Carmen un homme, d’en faire à la fin la tueuse plutôt que la victime, de placer l’action en Norvège plutôt qu’en Espagne, aucun problème. Ainsi fonctionnent les variantes : tout étudiant s’étant frotté aux mythes grecs, avec leur infinité de possibles, le sait bien.

     

    Simplement, si on touche la moindre virgule au texte de Mérimée, ou la moindre note à la musique de Bizet, ça n’est plus ce Carmen-là. Mais une autre, qui a parfaitement le droit d’être. Toute œuvre est adaptation, toute nouvelle lecture passe par une forme de transgression. Toute nouvelle variante passe par la petite mort de l’auteur initial, ou tout au moins du précédent.

     

    D’ailleurs, qu’est-ce qu’un auteur initial ? Ni Molière ni Mozart ne sont celui de Dom Juan, ni Hölderlin ni Brecht ne sont ceux d’Antigone, et sans doute pas même Sophocle. Versions antérieures, orales, perdues, retrouvées dans des légendes balkaniques. Infinité du prisme : c’est cela, la troublante fragilité du mythe.

     

    Donc, oui, on peut revisiter la fin de Carmen comme on l’entend. Il ne faut juste plus la présenter comme celle créée le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique. Et, il faut, surtout, se montrer artistiquement à la hauteur de la dénaturation. En l’assumant. En lui donnant du sens. Et pas seulement, pour faire plaisir au vent des modes. Et là, toi le metteur en scène, si tu transgresses cela, alors oui, prends garde à toi !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Météo : Davos coupé du monde !

     

    Sur le vif - Mercredi 10.01.18 - 12.33h

     

    Il est très choquant d'entendre, à la radio, qu'Alain Berset va tout faire pour "décrocher un entretien, à Davos, avec Donald Trump".

     

    On espère bien que le Président américain, s'il vient à Davos, rencontre le Président de la Confédération !

     

    C'est bien la moindre des choses que tout chef d'Etat étranger, se rendant en Suisse, prenne soin d'annoncer sa venue à son homologue helvétique. Et sollicite, lui (et pas le contraire !), un entretien, même bref, même de simple courtoisie. Ca n'est pas à M. Berset d'aller, sur son propre territoire, mendier une telle rencontre.

     

    Toute solution contraire accréditerait Davos comme une sorte d'aréopage ploutocratique, au-dessus des lois, des convenances et des nations, où une arrogance cosmopolite mondialisée n'en ferait qu'à sa guise.

     

    Mais, rassurez-moi : Davos, ça n'est pas cela ? Hmmm ?

     

    Pascal Décaillet