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  • Orgues de Fazy

     

    Sur le vif - Jeudi 03.05.12 - 09.12h

     

    A Genève, il est pertinent de s'interroger sur le manque d'anticipation de Pierre-François Unger dans l'affaire Merck Serono. Mais il est tout aussi pertinent de relever que les missiles contre lui viennent de milieux radicaux. Pour protéger qui ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Merck Serono : les députés roupillent

     

    Sur le vif - Mercredi 02.05.12 - 14.26h

     

    Nous avons posé, dès le jour de l'annonce du drame social chez Merck Serono, la question de la capacité d'anticipation de telles déconvenues, de la part du Conseil d'Etat. Il s'agit certes d'entreprises privées, elles sont libres de leurs choix. Mais le rôle de l'Etat, même en régime libéral, c'est d'avoir des antennes. Des têtes chercheuses. Un service de renseignements, au fond, capable de lucidité, à l'avance, sur des charrettes possibles. Nous l'avons dit, et le répétons : l'exemple lausannois, avec la présence de l'EPFL, le génie d'un Patrick Aebischer, s'avère remarquable d'intelligence (au sens premier) entre le public et le privé. Et les autorités vaudoises, désolé, donnent moins l'impression de regarder passer les trains.

     

    Mais qu'importe le passé. L'économie genevoise a besoin de visionnaires et de combattants. Il reste, Dieu merci, de forts belles et saines entreprises dans le canton, c'est avec elles que les pouvoirs publics doivent travailler au mieux. Il n'est pas sûr, d'après nos renseignements, que certaines autres multinationales se portent à merveille, ni que, hélas, d'autres journées noires nous soient épargnées. Mais combien de PME solides, gérées par d'admirables entrepreneurs, pouvant se prévaloir d'employés motivés, compétents, formés. C'est ce tissu-là, moins bling bling mais tellement plus fiable, qu'il s'agit absolument d'aider et d'encourager. A cet égard, oui, la politique économique du canton de Genève doit être réorientée. Retour à la proximité, et moins de prunelles écarquillées devant les mirages des sociétés mondialisées.

     

    Un peu moins de cocktails, un peu plus de boulot sur le terrain. Et, de grâce, beaucoup moins de tracasseries pour ceux qui ont choisi de lancer leur boîte, et ont pris la responsabilité de créer des emplois. Même un emploi, c'est déjà une magnifique aventure. Nos conseillers d'Etat, de gauche comme de droite, avec leurs salaires à plusieurs centaines de milliers de francs qui tombent tous les mois, leurs rentes de nababs assurées à vie, eux qui ne dépensent jamais leur argent, mais celui des contribuables, eux qui n'ont jamais pris de risques économiques, sont-ils vraiment, mentalement, les mieux outillés face à ces défis ?

     

    Restent les parlementaires. Je crois savoir qu'il existe à Genève un Grand Conseil, honorable institution législative dont on se demande si elle a entendu parler de la crise chez Merck Serono et, accessoirement, de la bombe à retardement que constitue l'affaire des caisses de pension publiques. Nous allons, à Genève, vers des temps extraordinairement difficiles : la classe parlementaire, à l'exception de quelques esprits éclairés de la Commission des finances, en a-t-elle seulement pris la mesure ? Elle n'en donne guère l'impression.

     

    Incroyable, tout de même : sur tant de sujets plus faciles, ou moins risqués, ou plus populistes, le nombre de motions, interpellations urgentes, à l'évidence déclamatoires et publicitaires de la part de nos chers députés. Et là, sur l'une des plus grandes charrettes industrielle de l'après-guerre ? Rien, ou presque. Les socialistes sont, à l'heure qu'il est, le seul parti à se bouger un peu. Les notables Verts, hier au défilé du 1er Mai, manifestaient pour une « économie verte ». Hors sol, totalement ! Le centre droit donne l'impression de ménager ses ministres, qu'ils soient d'inspiration chrétienne ou fazyste. Bref, le législatif genevois, face à une crise sociale majeure, semble bien assoupi. Qui le réveillera ?

     

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Poussière et lumière

     

    Mardi 01.05.12 - 14.41h

     

    "A Genève, j'ai un nom, je suis le colonel Duchosal, l'ancien commandant des services de sécurité de l'aéroport. Tout au long du voyage, je ne suis plus rien, juste un type fatigué, qui boite, qui a mal aux pieds, à qui l'on tend un verre d'eau ou un bol de soupe. Quand je marchais au bord des routes, j'avais conscience d'être un grain de poussière."

    Jean-François Duchosal
    , extrait de l'article "En hommage à l'Abbé Pierre", Revue "Les Amis du Chemin de Saint-Jacques", no 49, Mai 2012, pages 22 à 25.

     

    PaD