Sur le vif - Jeudi 09.01.25 - 18.05h
A vous qui me lisez, ces quelques mots, à l'arraché, suite à la nouvelle que je viens d'apprendre : Michel Bovey, l'un des plus attachants habitués de GAC depuis 19 ans, vient de nous quitter. Tristesse, infinie. Pensées émues pour son épouse, sa famille, ses proches. Le monde de la culture, à Genève, perd une figure, une énergie vitale, un être de désir et d'enthousiasme. Un rassembleur.
J'avais croisé Michel, avec son épouse, à Carouge, peu avant Noël. Comme toujours, il m'avait embrassé. On avait disserté sur son ardeur à travailler encore, bien après l'âge de la retraite. Un moment, il m'a pris à part, il m'a lancé : "Pascal, ne t'arrête jamais ! Reste toujours en éveil, toujours avec des projets, la flamme de l'enthousiasme". Il me tenait le bras, ne le lâchait pas, j'ai senti que quelque chose d'essentiel se passait. J'en ai d'ailleurs parlé à mon épouse. Une fois de plus, cet homme m'avait touché. J'ignorais que c'était la dernière.
Michel Bovey, c'était l'homme des Concerts de Lancy. Tous les habitants de cette Commune, qui m'est chère, connaissent l'apport inestimable de cet homme à la vie musicale lancéenne. Toutes les musiques, pour tous les goûts, pour ensoleiller les dimanches.
Mais surtout, quel éveil à la vie ! Quel enthousiasme ! Quelle ouverture ! Dans la longue Histoire de GAC, bientôt vingt ans, des personnages reviennent, comme dans les romans russes, comme dans Tintin. Michel est l'un de ceux auxquels je me suis le plus attaché. Il était une énergie. Il était la vie.
Pascal Décaillet