Commentaire publié dans GHI - Mercredi 27.11.24
Il est paysan, vigneron, le teint toute l’année rôti par le travail à l’extérieur. Il est souriant, toujours de bonne humeur. Il est, surtout, incroyablement bosseur. C’est sa très grande force. Je connais peu d’invités piochant à ce point, en amont des débats que j’organise tous les soirs dans « Genève à Chaud », les thèmes annoncés. Lionel Dugerdil, Président de l’UDC genevoise, est l’une des révélations politiques de ces deux ou trois dernières années.
Il l’est, par sa personne, joviale et avenante. Mais il l’est, bien plus encore, par son positionnement politique. Un homme de droite, c’est absolument certain, attaché à sa terre, aux traditions. Mais d’une droite qui combat le libéralisme agricole, et plus généralement les accords de libre-échange. Un paysan, au regard suffisamment ouvert pour défendre aussi, et avec quelle vigueur, l’industrie suisse, l’acier, l’aluminium, Stahl Gerlafingen (Soleure), Swiss Steel (Lucerne), ou encore le verre de Vetropack (Saint-Prex).
Bref, un regard politique général, cohérent, qui va bien au-delà de la seule défense corporatiste de la paysannerie. Tout comme un Willy Cretegny, autre personnalité attachante et atypique de la vie genevoise, Lionel Dugerdil vient de la terre, mais sa vision est globale. C’est une chance, pour Genève, d’avoir des profils de ce genre. Ça nous change des ultra-libéraux. Et des boursicoteurs.
Pascal Décaillet