Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Astor Piazzolla : trouvaille et salut

 
Sur le vif - Mardi 26.03.24 - 13.43h
 
 
Me trottent dans la mémoire, depuis hier soir, ces sublimes images de Buenos-Aires ou Mar del Plata, noir-blanc, films d'amateur, fragments surgis de la vie d'un génie de la musique nommé Astor Piazzolla (1921-1992).
 
Un film incroyable, sur Mezzo, en espagnol non-traduit, en argentin parlé à toute vitesse, et pourtant le profane, non-hispanophone, saisit tout, d'un coup. L'image. Le regard. Et bien sûr la puissance de la musique.
 
Une vie complexe, tortueuse. Entièrement dévouée à la musique. D'où sort le tango ? Jusqu'où nous emmène-t-il ? Le fuir, s'il est trop classique. Le faire évoluer, par une révolution musicale permanente, pour le régénérer. Ne jamais se satisfaire de l'acquis. La vie intime, profonde, de Piazzolla, semble n'avoir jamais cessé de tourner autour de ces deux thèmes : insatisfaction, réinvention formelle.
 
Astor Piazzolla n'est pas seulement un génie du bandonéon, ni un géant du tango : il est l'un des grands musiciens, tout court, du vingtième siècle, dans une Argentine de si haute culture littéraire et musicale, à la fois brûlante, passionnée, noble, fracassée. Il y a, dans le Buenos-Aires de Piazzolla, quelque chose de la Vienne de 1900. Souffrance et lumière. Dédale, invention. Trouvaille et salut.
 
 
Pascal Décaillet
 

Commentaires

  • Quel bel hommage. En effet,la musique parle mais dans une langue universelle que même les analphabètes comprennent. Ab initium fuit verbum !

Les commentaires sont fermés.