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Adieu les wokistes, adieu les Philippulus !

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 08.11.23

 

Le 22 octobre, la droite conservatrice a gagné. Et les Verts, sociétaux et wokistes, ont perdu. Le parti socialiste, grande formation, solide et profondément respectable, qui appartient de plein droit à l’Histoire de la Suisse moderne, se maintient dans sa deuxième place à Berne, loin derrière l’UDC, mais devant le PLR et les roseaux fluctuants du Marais centriste. Peu de grands changements, à vrai dire : j’avais rappelé, pendant toute la campagne, que les grandes masses tectoniques de notre relief politique, entre partis gouvernementaux, demeureraient les mêmes, dans le même ordre. Tout au plus, quelques ajustements. Pour les Verts, une défaite, largement méritée.

 

J’ai suffisamment dénoncé, dans ses heures de gloire, parfois bien seul dans la foule de ses courtisans, les dérives de ce parti, pour l’accabler aujourd’hui. Les Verts sont des gens intelligents, ils tireront les leçons de ce Waterloo électoral, comprendront qu’il faut moins de morale, moins de prophéties d’Apocalypse, pour convaincre le rude bon sens des citoyennes et citoyens de notre pays. Intelligents, oui, en tout cas la plupart de ceux que je connais, et justement ces liturgies de prêt-à-penser, ces mots du rituel obligatoire, répétés à l’envi, « climat », « transition », comme des incantations, ne sont pas dignes du degré de formation dont sont dotés les membres de ce parti. À eux de faire le ménage. S’ils omettent de remettre à leur place, en leur sein, la bande de wokistes, de « chercheurs en sciences sociales », de déconstructivistes, de Philippulus du climat, alors eux, les Verts, disparaîtront de notre paysage politique. D’autres partis, autrement plus importants que le leur, ont eu ce destin : le parti radical, en France, après la guerre, par exemple.

 

Maintenant, il faut être clair. La droite conservatrice a gagné. La droite libérale a perdu. La gauche est plus que jamais minorisée. Le signal est donné. La volonté populaire, exprimée avec clarté le 22 octobre, doit être suivie d’effets. Le peuple suisse n’élit pas ses représentants à Berne, tous les quatre ans, pour que tout reste comme avant, comme si aucune inflexion n’avait été exigée par le souverain. Donc, la Suisse doit avoir, pour ces quatre ans, une politique de droite. Oh, pas la droite des golden boys, ceux-là aussi ont fait leur temps ! Non, la droite populaire et sociale, aimant le pays, le travail, la qualité des finitions, la cohésion nationale. Mon deuxième message, ici, s’adresse aux vainqueurs : l’UDC doit s’abstenir de toute arrogance, prendre ses responsabilités, appliquer son programme, empoigner le dossier de l’immigration, trouver des solutions dans le domaine de l’énergie, demeurer joyeuse et populaire, mais avec un sens accru des responsabilités. Il n’est jamais simple de gagner une élection : c’est là, en général, que les emmerdes commencent à pointer leur nez. Et, comme le disait le regretté Jacques Chirac, elles ont tendance, comme les oiseaux migrateurs, à arriver en escadrilles. Excellente semaine à tous !

 

Pascal Décaillet

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