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Petite fleur fragile

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 25.10.23

 

La Suisse est une petite fleur fragile. Ce pays que nous aimons, c’est peut-être pour son infinie fragilité. Nous avons certes une économie solide, nous sommes prospères. Nous avons des institutions politiques, nous venons de procéder à des élections, nous avons une démocratie directe, tout fonctionne.

 

Pourtant, tout peut s’écrouler. Nous ne sommes à l’abri de rien. Tenez, cette fameuse prospérité, savez-vous depuis quand elle existe ? Réponse : depuis l’après-guerre, pas avant ! Nous fûmes, il n’y a pas si longtemps, un pays d’émigration, d’exode rural, de précarité dans le monde paysan, sans parler des régions de montagne. Même la Suisse radicale, celle de 1848, inventive, novatrice, n’a pas eu raison des poches de pauvreté, dans notre pays.

 

Notre force, nous la tenons de notre cohésion sociale, notre solidarité. Nos grandes assurances d’Etat, comme l’AVS en 1947. Nos systèmes d’apprentissage, de formation. Nos écoles de santé, de médecine. Notre chimie, à Bâle. Nos machines-outils. Notre horlogerie. La qualité de notre agriculture, nos vins. Notre projection sur un destin collectif, au-delà de la réussite individuelle de chacun.

 

Être Suisse, c’est vouloir penser la Suisse, la réformer, la réinventer. Comme les radicaux de 1848. Nous venons d’élire notre députation à Berne, pour quatre ans. Mais la politique nous appartient à tous. Les citoyennes, les citoyens, pas seulement les élus.

 

Pascal Décaillet

Commentaires

  • Vous évitez un élément important et tabou dont on ne peut parler dans notre société si "libre", comme si nous étions encore dans le grand livre et film (à "tablier"...): "le nom de la rose". Dans ce film le tabou était autre... Mais l'idée est la même. On ne peut l'évoquer. L'aspect ethnique européen de la Suisse moins ouvert aux quatre vents de "l'enrichissement immigrationniste", jusqu'à il y a une vingtaine d'années... Chut! N'en disons pas plus...

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