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Voix d'Israël, voix de Palestine

 
Sur le vif - Lundi 16.10.23 - 09.58h
 
 
L'espace de parole suisse, l'un des plus libres du monde, doit demeurer, plus que jamais, ouvert à tous.
 
Ouvert à Israël. Dans toutes ses composantes : ce pays est une démocratie. La polyphonie de ses voix mérite d'être entendue. Dans l'adversité, ils sont unis, c'est l'une de leurs grandes vertus. Mais ce pays est pluriel, infiniment.
 
Ouvert à la Palestine. A toutes les voix palestiniennes. Là aussi c'est complexe, comme le sont tous les mouvements de libération nationale. Comme l'étaient, entre 54 et 62, les différentes factions du FLN, à l'interne, mais aussi face aux autres partis de la Résistance algérienne. Dont on connaît le sort, dès juillet 62.
 
Notre pays doit laisser ouvert l'espace de parole. Dans le respect le plus strict, bien sûr, de la loi suisse. Il y a des choses que l'on peut dire, d'autres pas, cela doit être respecté. Aucun appel au meurtre n'a droit de cité dans notre pays.
 
Mais cela posé - le respect de la loi - les choses doivent être dites. Dans un camp, comme dans l'autre. A cet égard, comment ne pas dire notre effarement face à certains messages récents, dont celui d'une députée de la République, visant à interdire la manif pro-palestinienne de samedi dernier.
 
Ce rassemblement s'est bien déroulé. Les organisateurs, fermement, avaient appelé à la dignité, ils ont été écoutés.
 
Il faut donc féliciter la Conseillère d'Etat Carole-Anne Kast. Elle a fait exactement ce qu'il fallait : laisser la parole libre émerger, tout en étant extrêmement vigilante face au moindre dérapage. L'exercice n'est pas facile, tout peut dégénérer à tout moment. Il nous faut remercier nos forces de police, elles ont accompli cette mission délicate.
 
Dans notre pays, les voix d'Israël doivent être entendues. Celles de la Palestine, aussi. La grandeur de la Suisse est de permettre cela. Pour des raisons qui leur sont propres, les Français n'ont pas pris cette décision. C'est leur problème. Le nôtre, c'est de demeurer cette exception mondiale dans l'ouverture : laisser ouverts les espaces de paroles. A la condition stricte que la loi suisse soit respectée. Pas d'appel à la haine. Pas d'appel au meurtre.
 
Rien de cela. Mais l'affirmation d'aspirations nationales, par exemple celle d'avoir un jour un Etat palestinien, cela doit absolument demeurer possible, dans l'espace de parole suisse. Nous sommes une démocratie. Un pays d'ouverture. Un pays de rencontres, de négociations. Un pays où, même au moment où le pire est sur le point de se produire, justement dans ce moment-là, l'émergence de la parole doit rester possible.
 
 
Pascal Décaillet
 

Commentaires

  • Merci Pascal, de faire la part des choses.
    Vous avez, à juste titre, rappelé combien utile la neutralité s'en ressent dans des situations aussi dramatiques.
    Beaucoup de nos compatriotes n'avaient pas compris qu'il fallait préserver nos moyens de libre arbitre, ainsi par lui, notre force d'arbitrage qui peut aider les autres à résoudre leurs conflits. Pour cela, il faut bien être à l'écoute, être neutre, impartial et équilibré.

    Comme pour l'Ukraine, notre rôle eût permis d'éviter les hécatombes et sa destruction. Peut-être qu'aujourd'hui, elle serait un pays neutre, avec un développement redéployé, un carrefour aux portes ouvertes sur l'Eurasie et l'Europe occidentale. Un carrefour des cultures et du commerce mondial: Le coeur battant du continent! Quel beau rôle manqué à cause du Clown-Président qui a choisi de se vassaliser et de vouer le dernier Ukrainien à une guerre qui ne concerne pas l'ensemble de ses concitoyens.

    La Fédération de Russie aurait été rassérénée avec une Ukaine neutre. Elle aurait fait partie intégrante de cette Europe élargie, diversifiée, sécurisée - elle a le droit de l'être aussi - et constituer, avec l'Europe occidentale, un pôle de puissance. Cela aurait été un poids dans la bonne balance pour maintenir un équilibre régional stable face à d'autres pôles de puissance en émergence. Les USA aurait tout à gagner pour ses citoyens, à participer à ces changements mondiaux inéluctables en cours. On ne peut aller à contre-courant de l'histoire de l'humanité. Il faut l'accompagner et s'y adapter.

    Connaître l'histoire des nations et leurs relations, c'est éviter de se laisser surprendre par leur évolution. C'est anticiper les chocs de l'ignorance et de nos propres limitations et présomptions.

    Notre neutralité, si elle est encore crédible, devra oeuvrer pour permettre aux Palestieniens d'être une nation, qu'elle puisse conserver ses terres, avoir son gouvernement et sa juridiction. Cela ne lèsera en rien Israël. Cela lui garantira paix et stabilité. Les deux peuples peuvent parfaitement vivre côte à côte comme nous avec nos voisins européens. Tous deux parlent une langue sémite, il y a de forte chance pour eux, de s'entendre et de se comprendre.

    Si on nous révèlera plus tard que c'était un coup monté du Mossad et de la CIA, l'ultime question que je me poserai sera celle-ci: Israël (le gouvernement) avec son appétit insatiable, de concert avec son malavisé soutien américain tout autant vorace, ne vise-t-elle pas les ressources en pétrole dans la bande de Gaza? Car, parait-il que ce gisement au large de Gaza est formidablement important (Probablement leur crainte à tous deux que d'autres qu'eux - le Nouvel OPEP 2021 - ne supervisent son exploitation bientôt).

    En tout cas c'est mon sentiment en reliant les pointillés de la politique internationale de l'énergie et de la macro-économie. En effet, pas tout nous est livré en un seul temps dans un même paquet politico-diplomatique. Mais on sait que la diplomatie américaine est au bout des canons... Oui! Hélas! Il s'agit des canons des alliés partis, toujours de bon coeur, au charbon. Toujours des guerres tous frais payés avec l'argent des contribuables.

    Et le déplacement actuel de plus de deux millions d'individus, où voulons nous que cette migration échoie? Comment éviter cette bombe humaine qu'elle n'explose ailleurs ?

    Monsieur Cassis! Intervenez sur le mal là où il se trouve et exigez le "bon médicament". Ne restez pas au chevet du malade à le regarder mourir avec larmes et compassion.

  • Permettez Pascal, que je revienne sur ce sujet et alimenter encore un peu la réflexion.
    Grâce à votre blog, le dernier survivant d'un journalisme indépendant et ouvert dans le paysage médiatique francophone romand, le germe de l'esprit critique ne sera pas entièrement mort. De plus, par les discussion à travers les réactions et les commentaires de blogs étrangers, j'ai la preuve que vous êtes lu loin d'ici en Nouvelle Zealand, aux USA, en Chine, au Canada etc,

    Connaissez vous Edward Curtin? Je le découvre grâce à la lettre du Dr. E. Garcia de Nouvelle Zelande. Curtin est un pacifiste authentique comme l'est RFK! Les vrais pacifistes intemporels deviennent rarissimes, les dernières modes sociétales ont fini de les enrégimenter ailleurs pour faire des bulles de savon.
    Le livre présenté ici "Seeking thruth in a country of lies" vaut la peine d'être lu.
    Son écriture dynamique et directe ne manque pas de pédagogie en nous livrant une foule d'exemples accessibles au grand public. Il nous fournit des moyens précieux pour mieux connaître notre propre ignorance et nos propres carences. C'est très important de le savoir. Mais en plus, il nous régale de ses démonstrations qui nous rendent plus amis avec nous-même, parce que regarder les choses en face n'a jamais été aussi plus agréable et plus facile après.

    https://edwardcurtin.com/2293-2/
    Sa contribution réactive utilement notre mémoire sur les guerres et leurs atroces mensonges.
    https://edwardcurtin.com/a-message-to-donald-rumsfelds-ghost-about-my-known-knowns/

    Par ailleurs, qui se souvient encore du lendemain de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc en mars 1999? Qui se souvient de Mme Allbright, jouant à la sorcière menaçante depuis juin 1998 tapant du poing sur son pupitre médiatique, tenant Milosevic par le collet (C'est ma métaphore) en lui disant: "Toutes les options sont sur la table... Vous comprenez M. Milosevic? Nous sommes prêts à intervenir! C'est imminent! Nous allons frapper!"... C'était un appel à chasser le président par tous les moyens locaux et internationaux...

    Et les bombes tombèrent du ciel par ce beau printemps de mars 1999. Elles ne cessèrent plus de tomber jusqu'à juin de cette année là. Pour moi, c'était signé OTAN en grand dans les airs. Un message à l'Europe occidentale: OTAN a parlé! OTAN est une machine de guerre des Américains payée avec l'argent des Européens et en pension gratuite chez eux. C'est le veau sacré, c'est la Rome moderne.
    Nous étions bien seuls, à guère plus d'une dizaine d'individus et de journalistes, nous avions tenté en vain de sensibiliser les gens aux drames humains des guerres dit justes. Parmi eux, il ne reste plus que 3 ou 4 encore vivants aujourd'hui en 2023.

    Ils étaient où les Gôchos, les universitaires, les grands intellectuels et les pacifistes (d'opérette de la NED)? Ah! il y avait les élections cantonales! Imminentes elles aussi! C'est vrai! Les guerres ne font pas partie des élections cantonales. Pas même pour les nationales. Sauf pour une conseillère fédérale dont son retour du Kosovo, avec une vingtaine d'Alabanais du Kosovo dans ses bagages diplomatiques, fut la fierté humanitaire de son parti. Le parti des guerres humanitaires.
    Les cuisines de partis et les disputes d'alignement sur papier comme devant les cheffaillons, c'était tellement plus important. Elles absorbaient totalement les coureurs d'élite. C'était décisif pour leurs existences.
    Le lendemain des bombardements on applaudit dans un victorieux délire et on vociféra dans la rue, le mantra mis dans leurs bouches le "Devoir (américain) de Protéger!" le peuple. "Abat le Boucher de yougoslavie"! (Milosevic).
    Les bombes ont fait ce travail. Elles ont accompli cette noble tâche. Elles continueront partout, là, où Oncle Sam trouvera un tyran caché sous une feuille morte.

  • Pour les islamistes, donc le Hamas et une proportion importante des musulmans, Israël est la terre du 2ème lieu le plus sacré de l'islam. Les musulmans se soucient moins des palestiniens que de conquérir Israël. Pour les islamistes, un palestinien tué est bon à prendre si il est chrétien ou modéré. Le rêve pour eux, est de voir les musulmans se soulever pour chasser les juifs. Les "martyrs" sert la com pour le soulèvement des musulmans en occident ou contre les régimes favorable à l'occident. Ne pas oublier que l'occident est le responsable de la chute de l'empire islamique ottoman.

    L'occident et ses journalistes qui se veulent partisan du bon sens, sont hors réalité. Dans le monde islamistes, il n'y a pas de bon sens. L'argent, le bonheur du peuple ne comptent pas. Seule la religion compte.
    Face à ça il n'y a pas de tractations possible, puisque les démocraties n'ont rien à offrir qui aurait de la valeur pour eux

    Vouloir 2 États, c'est du bon sens, pour autant, ça n'arrêtera pas cette volonté de détruire Israël pour des motifs religieux.

    Au début du 21ème siècle, l'islamisme s'est renforcé dans des mouvements religieux. Maintenant, ça a imprégné une majorité des musulmans.
    En l'état de la décadence de l'islam, tout accord est un leurre. La volonté de détruire Israël est plus forte que jamais.
    Israël ne peut donc pas avoir à ses frontières, un État avec une armée. C'est le problème du concept de 2 États.

    Plus que la mauvaise volonté d'Israël, c'est la décadence de l'islam sous les traits de l'islamisme qui est un obstacle à la solution de paix.

    Le Hamas doit être détruit, c'est le mal absolu. Mais autre chose succédera parce que l'islam malade continuera longtemps à générer la haine de la différence. L'islam malade n'accepte pas l'autre, il veut le soumettre.

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