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Radicaux, refaites l'Etat !

 
Sur le vif - Mardi 17.10.23 - 09.11h
 
 
Notre système de santé a besoin d’un grand retour de l’Etat. En se cramponnant à une idéologie libertaire de concurrence entre monstres privés, où les requins sont rois, le PLR mène un combat d’arrière-garde. Le peuple, le jour venu, le désavouera.
 
Ce parti doit se souvenir qu’il est héritier du grand parti régalien, visionnaire, et profondément républicain, qui a fait la Suisse moderne. S’il l’oublie, les radicaux iront voir ailleurs, et laisseront les golden boys patauger dans leur obsession de la dérégulation et du profit financier. Partout en Europe, on a vu leurs dégâts, merci.
 
 
Pascal Décaillet
 

Commentaires

  • "Un grand retour de l'Etat", oui, mais de l'Etat dans un sens qui n'est plus compris, plus même compréhensible aujourd'hui. Donc c'est bien parti pour mal arriver.

    Lire, sur le problème des concepts dont le sens se gauchit au fil du temps: Vergangene Zukunft - Zur Semantik geschichtlicher Zeiten, de Reinhart Koselleck.

    Et sur le fond, hormis un audit total, que personne n'aura envie de mener, de TOUS les flux économiques concernés par les soins médicaux en Suisse, il n'y aura jamais l'ébauche d'une solution. Jamais. Pas même une ébauche. Juste des mots. Juste des slogans vaguement teintés politiquement.

    Une solution pouvant être d'accepter de payer très cher et même de plus en plus cher, car nous avons peut-être, par hypothèse, tous envie d'être soignés de mieux en mieux, avec un deuxième avis pour un nombre croissant de bobos, dans un confort grandissant (bâtiments récents, chambres spacieuses à deux lits maximum), dans des délais de plus en plus brefs, avec des médecins qui travaillent de plus en plus à temps partiel pour garantir leur qualité de vie (et doivent néanmoins - pas facile - rentabiliser leurs équipements - car c'est quand même pratique, pour le patient, de faire les tests sur place...), avec des revenus de plus en plus hauts pour attirer les cerveaux et éviter de devenir un désert médical. Peut-être. Mais on parle de chiffres (les primes), alors il faut d'abord connaître les chiffres. TOUS les chiffres. Et on pourrait les comparer avec ceux d'autres pays (pas les pires) comme la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre... Regarder, par exemple, la densité comparée à la population, de tel ou tel appareil de pointe. Assez certainement, on se rendra compte, comme quand on regarde où partent les subventions de l'agriculture, que les grands bénéficiaires sont les importateurs de tracteurs.

    Quand c'est l'Etat qui paie, les prix montent. Quand c'est un tiers qui paie, personne ne vérifie la facture. Invoquer l'Etat aujourd'hui. dans une vague superstition, peut-être. Comme on invoque un esprit disparu.

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