Sur le vif - Mercredi 27.07.22 - 10.31h
La France est sur la bonne voie. A l'Assemblée, la droite européiste et libérale s'entend, ma foi, fort bien, avec la droite souverainiste et sociale. Ces deux courants, qui ne se parlaient pas depuis des décennies, commencent à travailler ensemble. Ils ont compris que, sur des enjeux essentiels (l'Europe, le mondialisme, le multilatéralisme), tout les séparait. Mais ils ont, en douceur, commencer à isoler, préciser, définir les quelques domaines où ils pouvaient collaborer. Au premier plan d'entre eux, le pouvoir d'achat, l'énergie. Alors, calmement, ils commencent par ces domaines. Et à l'Assemblée, ils gagnent ! Ca tombe bien : ce sont, comme par hasard, les deux enjeux qui préoccupent le plus les Français.
Il y en a un troisième, à égalité : l'immigration. Une majorité de Français veut contrôler drastiquement les flux migratoires. Renvoyer les délinquants étrangers. Exactement les objets sur lesquels, en Suisse, nous avons voté ces dernières années. Et nous les avons acceptés ! Il n'y a plus guère que chez les bobos Verts et les gueulards mélanchoniens qu'on continue, benoîtement, de sanctifier les miracles de l'altérité, les bienfaits de l'immigration. La France nationale, souverainiste et sociale, a toujours réclamé une régulation draconienne. La droite gentille commence à adhérer à cette nécessité.
Emmanuel Macron est un homme intelligent. Politiquement, il est habile. Il sait que, sur les retraites, chantier majeur, il aura beaucoup de peine, dans les cinq ans qui viennent, à faire émerger une solution de cette Chambre introuvable. Alors, il va construire ses deux ou trois succès sur la construction de majorités pragmatiques à l'Assemblée. Dans ce domino délicat, les feux de Jupiter ne seront d'aucune utilité. Il faudra la ductilité de quelques aguerris aux pratiques parlementaires. Sur quelques objets, c'est jouable, La preuve vient d'être donnée sur le pouvoir d'achat et l'énergie. Prochaine étape : tester la capacité des élus à accepter une politique beaucoup plus sévère sur les flux migratoires.
Manu et Marine, ces prochaines années, auront beaucoup à faire ensemble. A eux de savoir s'ils veulent vivre leur idylle au grand jour, ou simplement laisser faire le champ fécond du réalisme.
Pascal Décaillet