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D'abord, bien bosser. Après, on discute.

 
Sur le vif - Vendredi 12.02.21 - 10.52h
 
 
Petit entrepreneur depuis quinze ans, je fréquente beaucoup de mes pairs, sans tapage, ni tambours, ni trompettes, depuis de longues années, dans tous les secteurs de l'économie genevoise. Artisans. Indépendants. Patrons de PME, ou même de toutes petites entreprises. Nous parlons beaucoup. Nous nous comprenons. Nous savons ce qu'est la prise de risque, l'indépendance.
 
Nous détestons la dette, la dépendance face aux pouvoirs financiers. Ce que nous aimons plus que tout, c'est notre travail. La qualité de l'acte. La passion de le commettre, jour après jour, sans jamais la moindre garantie de durer, mais accomplir l’œuvre tout de même, comme nos pères l'avaient fait avant nous.
 
A tout moment, tout peut s'effondrer. Il suffit d'une secousse économique, de la résurgence d'un problème de santé, nul n'est à l'abri, nous sommes tous infiniment fragiles.
 
Un entrepreneur, ça n'est pas un nabab, derrière un bureau, avec son cigare. Non. C'est un homme, une femme, qui accomplit le travail nécessaire, et n'a comme seul blason que la valeur de son exemple. Le savoir-faire. La qualité d'artisanat. L'imagination novatrice. La prise de risques, mais surtout pas comme une tête brûlée.
 
Tout cela crée un esprit. Et, avec douceur, tisse des liens. La confiance. Le respect. La reconnaissance mutuelle, dans l'ordre de la compétence.
 
Pour moi, l'économie, ce sont ces valeurs-là. Elles sont simples. Elles se prouvent par l'acte. Elles partent de vertus aisément repérables : engagement dans un métier, formation permanente, ouverture, compétence, relations de confiance avec les quelques partenaires qui vous sont stratégiques. Le meilleur moyen de parvenir à cette confiance, c'est le travail bien fait.
 
 
Pascal Décaillet

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