Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.03.21
Ici même, je vous parlais la semaine dernière du Fonds Zell, du nom de cette danseuse allemande ayant fui le nazisme, et légué sa fortune à la Ville de Genève, pour la remercier de l’accueil, en pleines années noires, à l’approche de la guerre (1937). Emma Louise Zell, dans son testament, demande que l’argent soit affecté, généralement, aux personnes âgées.
L’affaire Zell secoue la Ville de Genève, parce qu’on a ponctionné près d’un million sur ce fonds, pour l’affecter à une mission sociale certes respectable, mais le transfert pose problème. La question doit être traitée, en toute quiétude, par les différentes instances de contrôle, sans qu’immédiatement les spadassins et picadors de la gauche municipale ne se croient obligés d’orienter leurs piques sur tout citoyen osant s’y intéresser.
Oui, la gauche municipale est nerveuse. Parce qu’elle est au pouvoir en Ville, y occupe quasiment tous les leviers, notamment, en l’espèce, les Finances et le Social. Alors oui, si quelque chose, de l’ordre d’une irrégularité, advient, c’est la gauche qui est en cause. Non parce qu’elle est la gauche, mais parce qu’en Ville elle est le pouvoir ! C’est aussi simple que cela.
Et plus la gauche de pouvoir tentera d’empêcher les citoyens de vouloir la lumière, puis les citoyens la voudront, cette indispensable clarté autour d’une affaire bien réelle. Plus les lieutenants du pouvoir municipal nous diront qu’il faut circuler, plus nous irons voir.
Pascal Décaillet