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No Billag bis, vite !

 
Sur le vif - Vendredi 06.11.20 - 12.12h
 
 
Elle nous a bien eus, la SSR, il y a trois ans ! La campagne No Billag, tranchée le 4 mars 2018. Le plus puissant conglomérat imaginable en Suisse contre une initiative. La SSR elle-même, bien sûr. Mais aussi la quasi-totalité de la classe politique, consanguinité oblige. Le Conseil fédéral. Le Parlement fédéral. Les gouvernements cantonaux. Les Villes de Suisse. Les Eglises. Le patronat. Les syndicats. Les associations sportives. La totalité du monde culturel, qui se nourrit à la SSR comme Romulus et Rémus aux mamelles de la Louve. Parmi eux, les ineffables cinéastes, qui, sous le prétexte bidon de "cohésion nationale", venaient tout simplement défendre leur principal commanditaire.
 
Pendant des mois, on nous a fait la morale : "La SSR, c'est la Suisse, sans elle notre pays s'écroule. Le privé c'est nul, seule la SSR garantit l'accès de tous à l'expression. Seule la SSR est capable de penser la Suisse, son Histoire, sa culture, et de défendre sa cohésion". Ah, les braves gens !
 
Trois ans plus tard, la plaisanterie est finie. La SSR, après nous avoir infligé la propagande la plus éhontée contre une initiative, toute sonore encore du bruissement intact de ses liasses de milliards, persuadée d'avoir pour l'éternité le soutien des Suisses, a multiplié ses travers par mille. Elle n'a tiré aucune leçon de la campagne No Billag. Pourquoi l'aurait-elle fait, après tout : elle avait gagné.
 
Eh bien non. La SSR est en train de tout perdre. En 2018, elle avait gagné la bataille, et voilà que fin 2020, elle perd la victoire. La confiance des Suisses n'est plus là. Trop d'arrogance. Trop de vase clos. Trop d'entre-soi. Trop de pensée unique : aucune ouverture aux pensées adverses, alors que la redevance est payée par tous les habitants de ce pays. Y compris les UDC. Y compris les pro-Trump. Y compris les patriotes. Y compris les souverainistes. Y compris les conservateurs. Y compris ceux que ni les excès du climatisme, ni ceux du féminisme, ni ceux des pâmoisons sociétââââles, ne galvanisent.
 
Tout le monde paie la redevance, mais de moins en moins de Suisses s'y retrouvent. Le traitement de la campagne Trump-Biden par la RTS est encore plus caricaturalement pro-Démocrate qu'il y a quatre ans. La pensée d'un parti comme l'UDC, première formation politique sous la Coupole fédérale, n'y est représentée par aucun commentateur. Idem pour le souverainisme, les conservateurs. Le climatisme, le féminisme militant, y sont religion d'Etat. La pensée pro-UE y est sur-représentée. Etc.
 
On ne peut pas continuer comme cela. La SSR est une immense machinerie, où la bureaucratie, les connivences internes, la consanguinité avec les politiques ont atteint des proportions inimaginables. Surtout, les chaînes privées locales, toutes petites mais admirables dans leur énergie citoyenne, ont remplacé, dans les cantons, la SSR. Sur la proximité, elles la devancent. Mais aussi sur la pertinence, le lien affectif avec le public, l'ambiance de confiance et de respect mutuel dans lesquels elles travaillent. C'est beaucoup plus important, la qualité de ce lien, que de savoir si Paul est de gauche, ou Jean de droite.
 
LA SSR n'a plus sa place en Suisse. Elle nous a fait croire, dans la campagne No Billag, qu'elle était indispensable, elle a embarqué dans sa propagande tout le réseau de clientèle qu'elle trimballe, comme une armada de courtisans. La SSR a perdu la confiance du public. Elle a perdu son affection. Elle convoite des immeubles à Ecublens comme châteaux en Espagne. Elle méprise le premier parti de Suisse. Elle impose son idéologie, au détriment du courant souverainiste ou conservateur. Elle trottine derrière les modes, comme canetons en goguette. Elle n'a plus sa place. Elle doit être démantelée.
 
Il est temps de lancer une nouvelle initiative. Une No Billag bis, dès aujourd'hui, aurait ses chances. Il faut, sans tarder, passer à l'attaque.
 
 
Pascal Décaillet
 
 

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