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Oser affronter le tabou démographique

 

Sur le vif - Vendredi 29.11.19 - 08.17h

 

Bien entendu que Genève doit revoir son modèle de croissance ! En commençant par aborder frontalement le tabou de son nombre d'habitants dans trente ans. Ce dernier ne saurait rompre l'équilibre entre territoire et humains qui l'habitent.

On ne peut, à l'infini, bétonner le canton, sous prétexte d'élévation du nombre de ses habitants. Comme si ce dernier facteur était inéluctable. Comme si le politique devait demeurer inerte face à l'inflation démographique.

L'initiative Ecopop, que pour ma part j'avais votée, posait exactement cette question-là. En faire l'économie, y compris dans la gestion des flux migratoires, c'est rouler à la catastrophe.

L'avenir n'appartient ni au libéralisme du libre-échange et du profit immédiat, ni aux rêves de la gauche immigrationniste. Mais à des sociétés humaines soucieuses d'équilibre et de mesure, protégeant en priorité leurs citoyennes et citoyens, à l'intérieur d'un périmètre dont elles ont la responsabilité.

Les réalités tangibles du local, plutôt que l'abstraction spéculée de l'universel. Partout en Europe, cette aspiration monte.

Notre canton, notre pays, ne sont pas extensibles à souhait. Nous avons la responsabilité, pour les générations futures, d'en gérer la démographie en fonction de nos choix politiques, et non en laissant faire les seules lois du marché.

La frontière protège le faible, le sédentaire ! Le nanti, le cosmopolite, se rient des frontières !

Le combat pour une croissance qualitative passe par un principe incontournable : régulation des flux migratoires.

Exactement ce que le peuple suisse a voulu le 9 février 2014. Et qui n'a jamais été mis en application.

 

Pascal Décaillet

 

 

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