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Ecopop : chacun en conscience

 

Sur le vif - Dimanche 09.03.14 - 16.34h

 

Avec Ecopop, cette initiative sur laquelle nous devrions nous prononcer avant la fin de l’année, c’est reparti comme en quarante. Le Conseil fédéral, nous dit-on, ne veut pas de cette initiative. On va aussi nous dire que les Chambres fédérales n’en veulent pas. Tout cela sera certes exact, mais le problème – toujours le même – c’est que l’avis du Conseil fédéral et celui du Parlement n’ont pas beaucoup d’importance dans une initiative.

 

Une initiative, dans notre démocratie suisse, est un défi lancé au peuple par une fraction du peuple. Lancé à l’ensemble du corps électoral, par un tout petit groupe, au départ, un comité d’initiative. Le but ultime n’est absolument pas de convaincre le Conseil fédéral, ni les Chambres, traditionnellement hostiles à cette démocratie directe qui vient les déranger. Et pour cause : si, d’en bas, on ressent la nécessité de procéder par voie d’initiative, c’est parce que les problèmes concernés ont, du point de vue des initiants, été négligés par les élus. Une initiative est bel et bien, chez nous, un mécanisme correctif à la gouvernance législative ou exécutive. Nos voisins nous l’envient. Et ils ont raison.

 

Malgré tout cela, l’immense majorité des médias, SSR en tête, insistent de façon appuyée, non sur une présentation de l’initiative, mais sur son rejet par les corps constitués. Le point de vue de ces derniers n’est pourtant qu’un indicateur parmi d’autres. Il n’a pas à être à ce point mis en valeur. Une initiative, c’est une affaire du peuple avec le peuple. Le peuple, face à lui-même : qu’on lui laisse au moins cela, dans un système où la démocratie représentative a déjà pris tant d’importance.

 

Pour ma part, je considère Ecopop comme la votation la plus importante de notre calendrier démocratique. J’aurai largement, dans les mois qui viennent, l’occasion d’y revenir. J’encourage, comme chaque fois, chaque citoyenne, chaque citoyen à se forger sa décision par lui-même. La traditionnelle démolition du texte par le pouvoir en place, relayée par la SSR et la majorité des médias, sans parler d’Économie Suisse, nous renvoie à notre responsabilité individuelle de citoyen. J’emprunte ce terme à la terminologie de mes amis protestants. Parce qu’en politique, je crois dur comme fer à la conviction indivisible de chaque unité de vote. La vôtre, la mienne, la nôtre à tous.

 

Ah, au fait, puisqu’on parle d’Économie Suisse : adversaires d’Ecopop, n’hésitez pas à lancer à nouveau ces fins limiers de la rhétorique politique. On connaît désormais leur redoutable efficacité.

 

Pascal Décaillet

 

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