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Me Bayenet mérite qu'on l'écoute

 

Sur le vif - Mercredi 26.02.14 - 10.56h

 

Désolé si je déplais ici à nombre de mes amis lecteurs traditionnels, mais j'affirme et répète (je l'ai déjà écrit dans GHI) que la candidature de Me Pierre Bayenet au poste de Procureur général mérite d'être prise en compte, écoutée, retenue. Il y a chez cet homme des accents de vérité. Et, désolé encore, mais il y a un sacré courage. Venir, à contre-courant d'une opinion publique ultra-sécuritaire, nous parler des conditions de vie des détenus, de la détresse de certains d'entre eux, toutes choses que la masse des gens ne veulent simplement pas entendre, relève d'une verticalité solitaire qui mérite le respect. Cette détresse, augmentée par une incroyable exiguïté, existe bel et bien. Et les détenus, jusqu'à nouvel ordre, sont des êtres humains. On les enferme pour protéger la société, soit. Mais pas pour qu'ils pourrissent les uns sur les autres.



Pour ma part, je voterai Jornot. Parce que l'actuel Procureur me paraît excellent en tous points, tout comme je l'admirais déjà comme politicien. Mais je suis sensible aux accents de Me Bayenet. La démocratie, c'est avoir à choisir entre des pôles antagonistes. Tout au moins, des visions différentes. Sinon, autant reconduire tacitement les mêmes, éternellement recommencés. Tout comme, sous l'Ancien Régime, on accédait à des fonctions par la seule transmission d'une robe, le seul droit du sang, les seules vertus de la caste. Cela n'est pas ma conception de la démocratie. Encore moins, ma conception de la République, qui prend ses racines dans le legs de la Révolution française, dans la meilleure période de cette dernière, celle des progrès du droit et de l'universalité des valeurs.

 

Pascal Décaillet

 

 

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