Coup de Griffe - GHI - Mercredi 11.09.13
Je serais infiniment heureux qu’on m’explique au nom de quoi les cyclistes, ou en tout cas nombre d’entre eux, ne s’estiment pas liés par le principe du feu rouge. Pourquoi les voitures, les scooters devraient-ils s’arrêter, et pas eux ? Cette transgression est, avant toute chose, dangereuse pour eux-mêmes : fragiles, ils sont les plus vulnérables en cas de collision. Mais aussi pour les autres : l’automobiliste qui doit planter ses freins parce qu’un inconscient à vélo surgit devant lui.
Pire : parce qu’on ne peut pas me repérer (un radar ne peut saisir une plaque cycliste), j’enfreins la loi. Ce raisonnement, digne de la jungle, fait fi de la libre acceptation de la limite, en conscience de l’intérêt général. C’est le degré zéro du Contrat social, l’individualisme libertaire érigé en roi. Détestable.
Pascal Décaillet