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La rupture

 

Sur le  vif - Dimanche 10.03.13 - 10.43h

 

Si le peuple genevois ne donne pas, par son vote cet automne, un véritable signe de rupture, comme vient de le faire le peuple valaisan, comme l'avait fait récemment le peuple tessinois, alors qu'il ne se plaigne pas, pendant cinq longues années, de demeurer, encore et toujours, sous la coupe des copains et des coquins, des amitiés transversales, de la République de la Barbichette, l'Entente soutenue sur les trams par le patronat, les copains de parti placés partout, dans les régies, dans les conseils d'administration, l'air de rien, parce que ça ne se voit pas trop, étant disséminé. L'invisible horizontalité du vrai pouvoir, à Genève.



Le sortant François Longchamp, aux affaires depuis huit interminables années, devenant gouverneur pendant encore cinq ans, de 2013 à 2018, c'est cela, le type de renouveau que vous voulez ? La Région mise en place de force, par la seule volonté d'une clique transfrontalière, sans la moindre légitimité populaire ? Les attaques sur les stations service, près de la frontière ? La libre circulation appliquée comme un dogme, sans la moindre mesure d'accompagnement. La sous-enchère partout, sur le monde du travail. Les bilatétales, juste pour profiter à certains patrons, et mettre au chômage des gens d'ici. L'arrogance de ces gens-là, qui n'ont d'ambition que de se perpétuer eux-mêmes, comme le prouve le ticket PLR : ils osent se contenter de nous proposer les trois sortants, rien de plus ! Trois sortants du pire gouvernement depuis la guerre ! Vous vous voyez continuer cinq ans avec Mme Rochat ? Vous vous voyez continuer cinq ans avec Mme Künzler ?

 

A quoi sert le suffrage universel, si ce n'est, précisément, renvoyer chez eux ceux dont l'autorité ministérielle n'a pas réussi à s'imposer sur l'administration, encore moins face au public ? A quoi servent les élections, si c'est pour reconduire docilement, parce que les partis le demandent, des sortants qui ont profondément démérité, n'ont pas servi la République à hauteur des espérances ? Nous, les citoyens, ne leur devons rien : eux, il y a quatre ans, nous ont abreuvés de promesses, qu'ils n'ont pas tenues.



Le 6 octobre et le 10 novembre 2013, de gauche comme de droite, ou alors ni de gauche, ni droite, bref, comme vous voudrez en fonction de vos sensibilités, sanctionnez les sortants, laissez leur chance à d'autres. Politiquement, ne craignez pas la rupture.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

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