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Les primaires ou le Déluge : choisissez !

 

Sur le vif - Samedi 09.03.13 - 18.09h

 

Dans l'ordre des votes : Thierry Apothéloz, Anne Emery-Torracinta, Sandrine Salerno, Roger Deneys. En proposant au corps électoral quatre candidats pour le premier tour du Conseil d’Etat, que font les socialistes ? Ils laissent au peuple le choix ! Ils sélectionnent un quatuor, au demeurant d’une belle diversité interne, et c’est au souverain de finaliser. Nous sommes là, exactement, dans l’esprit de cette nouveauté à laquelle il faudra nous habituer, un premier tour en forme de primaires du peuple, les choses vraiment sérieuses se déroulant entre le 6 octobre et le 10 novembre.

 

 Les socialistes nous laissent le choix, ils ne réitèrent pas l’erreur historique d’avoir préféré Véronique Pürro à Manuel Tornare il y a quatre ans, ils ont tiré des leçons. Oui ce parti va mieux que sous l’ère Longet, lorsqu’il a abordé la campagne de 2009. Il va mieux, cela se sent, malgré l’échec à la partielle de juin 2012, il est mieux dans ses bottes, ils nous font beaucoup moins la morale, ils recommencent à faire de la politique. Ils ont aussi la chance d’attaquer la citadelle avec du sang neuf, aucun sortant, quatre nouveaux, dont chacun a des qualités.

 

A l’inverse, que penser du PLR ? Il nous présente trois candidats, OK. Mais qui ? Les trois sortants ! Le PLR n’a rien de mieux à nous proposer, alors qu’il s’agit d’un renouvellement général, que ses trois ministres du gouvernement actuel, l’un des pires en efficience depuis la guerre. Ils ont l’incroyable culot de nous donner ce signal-là, comme si l’équipe 2009-2013 pouvait se prévaloir d’un quelconque blason devant l’Histoire. Assurément, les deux sortants radicaux, qui sont compétents, seront réélus. Mais comment osent-ils présenter Mme Rochat, dont l’action politique est un échec ? Au-delà des qualités personnelles de cette dame, sa classe oui j’en conviens, il faut bien admettre que les objectifs n’ont pas été atteints, et que la hauteur ministérielle ne s'est imposée ni sur l’administration ni face au public. Il faudrait taire cela ?

 

Pire : le PLR laisse entendre, avec de grands airs de mystère, qu’en cas de résultat trop faible de Mme Rochat au premier tour, aucun problème, tout est prévu, on lance le candidat de secours qui guette en embuscade. Message catastrophique. Absence de courage. A la vérité, tout est fait pour bétonner la réélection des deux radicaux sortants, on espère deux PDC, et à quatre, vogue la galère, on mène la barque pendant cinq ans. Ce qui est, en effet, probable. Mais quel respect pour la population, se contenter de présenter les trois sortants ? Quel signal de renouvellement ? Quand on connaît la véritable nature de ce trio, son point faible, le non-dit qui l’entoure. Le meurtre voulu, mais pas assumé, jusqu’à son nom dans le silence confiné.

 

Merci aux socialistes. Ils respectent l’esprit de notre nouvelle Constitution, ouvrent le jeu vers ce qui ressemble à des primaires. A l’inverse, au PLR, bonjour le bétonnage, voulu et dirigé par une équipe, là-haut, toujours la même. Juste assurer la permanence des siens. Pour le reste, après eux le Déluge.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

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