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Les inquiétudes très sélectives de Mme Calmy-Rey

 

Sur le vif - Dimanche 16.08.11 - 14.59h

 

« Inquiète », « préoccupée » : c'est fou ce que les nuits de Micheline Calmy-Rey doivent être tourmentées ! À chaque crise internationale, notre ministre des Affaires étrangères fait part de son « inquiétude ». Ça doit être terriblement angoissant de diriger le DFAE ! On en viendrait à souhaiter à la conseillère fédérale un long, oui un très long temps de repos. Par exemple, la retraite. Histoire de souffler un peu, désangoisser, faire baisser un peu la tension. Transat. Drink. Lecture, peinard, vue sur l'eau turquoise de la crique.

 

Dernier sujet « d'inquiétude », la détérioration de la sécurité à Genève. Bref, un missile contre Madame Rochat, dont le leadership n'éclate certes pas au grand jour, mais qui fait ce qu'elle peut. On pourrait se demander en quoi le sujet concerne la cheffe de la diplomatie suisse. Ah oui, au milieu de mille agressions, il y en a eu une contre des ressortissants de la « Genève internationale ». Ces personnes auraient-elles plus de valeur que n'importe quelle vieille dame qui se fait voler son sac ?

 

Surtout, si vraiment la question sécuritaire à Genève intéresse tant Madame Calmy-Rey, on peine à comprendre l'océan de son silence pendant les années Moutinot, ces longues années, oui, où la gauche ne parlait que de « sentiment d'insécurité », se désintéressant de la rue, ne voyant de crimes que dans le domaine de l'argent sale et des cols blancs. Un procureur sélectif (M. Bertossa), un magistrat passif : pendant toutes ces années-là, Mme Calmy-Rey, sur la sécurité à Genève, se taisait.

 

Alors, Madame la Conseillère fédérale, vous que nous avons souvent défendue dans ces colonnes, dont nous admirons le courage et la capacité de travail, là, désolé, mais il nous est difficile de voir, dans cette intervention inopportune, autre chose qu'un petit coup de pouce à vos copains socialistes, à quelques semaines des élections fédérales. Et puis, si vraiment vous avez des pistes à conseiller à Madame Rochat, ayez l'élégance de lui téléphoner. Elle aura, n'en doutons pas, celle de vous écouter. C'est un art, dit-on, dans lequel elle excelle.

 

Pascal Décaillet

 

 

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