Sur le vif - Lundi 19.10.10 - 17.11h
Populaire et pragmatique, John Dupraz fait partie de ces radicaux qui n’ont jamais eu leur langue dans leur poche et s’intéressent parfois à d’autres sujets que le monothème de la laïcité. Chez Dupraz, le caractère est âpre, la saillie menaçante, la saute d’humeur omniprésente. Mais la sincérité est là.
Entendu aujourd’hui comme témoin dans le procès BCGe, l’extatique défenseur des régions céréalières en a sorti une toute belle, qui risque de jeter un froid dans la clique si urbaine, si policée, si centriste des radicaux genevois millésime 2010. « Ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu, les accusés n’ont pas volé un centime ! ». Bref, le contrepied exact de la philippique si soigneusement préparée de François Longchamp, membre de son parti, il y a quelques jours.
John Dupraz n’est pas le seul. Au sein même du Conseil d’Etat, évidemment hors antenne, le show justicier de Saint François n’a été que moyennement goûté. Mais là, c’est la goutte de chasselas qui fait déborder le tonneau. Car, ici bas, amis lecteur, plus dévastateur que l’esprit de vin, et même que le Saint Esprit : l’esprit de Soral.
Pascal Décaillet