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Liberté - Page 340

  • Réactionnaire ? Et comment !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.10.21

     

    J’avais dix ans en Mai 68, je me passionnais pour les événements, j’écoutais les radios, j’étais à fond pour de Gaulle, je peux dire que j’ai immédiatement haï ce mouvement. Je connais le poids des mots, j’assume ce verbe. J’en voulais férocement à mes aînés de s’en prendre à un homme que je percevais – sans pouvoir encore le formuler ainsi – comme un personnage de l’Histoire. J’avais dix ans, j’aimais ces années soixante, celles d’une enfance heureuse, dans une école exigeante mais passionnante, avec des camarades que j’appréciais, des cours d’Histoire qui m’emportaient, des récitations de poèmes, devant toute la classe, que j’adorais. J’aimais le français, surtout la poésie, l’Histoire, la géographie, la musique. Je peinais à comprendre les revendications de ces étudiants qui n’avaient, au fond, que six à douze ans de plus que moi.

     

    Alors quoi, étais-je déjà vieux, avant même d’avoir éclos ? C’est possible. Enfant, je n’étais pas attaché à l’enfance. Pas plus qu’adolescent, à l’adolescence. En clair, je me suis toujours refusé, toute ma vie, à une quelconque guerre de générations. J’aimais mes parents, ma famille. J’aimais l’école. J’aimais mes institutrices, mon prof de musique. Il me semblait que ce monde, qu’on nous léguait, n’avait rien à voir avec les images d’étouffement qui suintaient du discours des manifestants, sur les chaînes radio. Bref, j’étais déjà, par rapport aux soixante-huitards, de la génération d’après. A cela s’ajoute un penchant naturellement réactionnaire – pourquoi le nierais-je ? – un attachement à la langue, à la structure de la phrase, à la connaissance de l’événement en Histoire, à l’ordre républicain, qui me portent, en effet, assez peu vers la vocifération de rue.

     

    Oui, j’étais un enfant réactionnaire. Au fil des années, j’ai étudié le mouvement de Mai, j’ai compris la colère estudiantine contre un certain mandarinat universitaire tyrannique, saisi l’aspect sclérosé que pouvait présenter la société gaulliste de pouvoir, oui j’ai fait un bout de chemin. Mais jamais jusqu’à pardonner à ce mouvement d’avoir érigé les sujets de société au premier plan par rapport aux impératifs sociaux (légitimement défendus par la CGT et les communistes, retirés du jeu aussitôt signés les Accords de Grenelle), et surtout par rapport à la politique, la grande, celle que menait l’homme de l’Histoire qui, en ce temps-là, conduisait la France.

     

    Les années ont passé, les soixante-huitards ont vieilli, et moi avec eux. La violence de mon rejet, pourtant, n’est en rien apaisée par le temps. On le retrouve aujourd’hui, l’esprit de Mai, sous d’autres formes, les uns défendant le jargon inclusif, d’autres les sujets liés au genre, ou à la couleur de la peau. Dans ce jeu-là, je ne suis jamais entré. Je me bats pour une société républicaine, pour la justice sociale, pour une économie forte, pour les gens qui se lèvent le matin et vont bosser. Je me bats pour la souveraineté des nations, la démocratie directe, le rayonnement d’une école sûre de ses valeurs. Réactionnaire ? Oui, si ça peut vous faire plaisir. Le mot ne me fait pas peur. Je l’assume, bien volontiers. Et vous embrasse, fraternellement.

     

    Pascal Décaillet

  • Oh, nanisme, quand tu nous tiens !

     
    Sur le vif - Vendredi 08.10.21 - 17.11h
     
     
    La présidentielle française, c'est dans six mois. Elle s'est toujours jouée au dernier moment : les dernières semaines, voire (81 et 88) les derniers jours. Jamais six mois avant !
     
    C'est dire à quel point toute spéculation, à ce jour, est vaine.
     
    On peut certes disserter sur tel mouvement d'opinion, en effet saisissant. Mais c'est la photographie d'un moment. Et non le vote.
     
    Il peut se passer tellement de choses en six mois.
     
    Tout le reste n'est que surexcitation de coquelets qui s'invitent entre eux - pour se hurler dessus - dans les chaînes germanopratines en continu. Oh, nanisme, quand tu laisses filer ta substance !
     
     
    Pascal Décaillet

  • "Baisse du chômage" : comment osent-ils !

     
    Sur le vif - Vendredi 08.10.21 - 09.38h
     
     
    Comment osent-ils parler de "baisse du chômage en Suisse", alors que des milliers d'entreprises sont maintenues sous perfusion, Covid oblige, par des aides et des subsides ?
     
    Que l'Etat assume son rôle : la sécurité du pays, celle des personnes et des biens, l'approvisionnement énergétique, la protection de nos paysans, la formation, la santé.
     
    Mais qu'il cesse ce petit jeu de paternalisme fouettard avec le monde des entreprises. A la vérité, il n'y entend rien. Nos fonctionnaires ne savent pas ce que représente la peur au ventre.
     
    Et par pitié, que l'Etat cesse de nous mentir sur le chômage. Si on compte l'aide sociale, et si on examine l'état réel de certaines entreprises, ruinées pas l'Etat lui-même suite aux mesures folles de ces 18 derniers mois, il y a, en Suisse, beaucoup plus de gens sur le carreau, que ne le prétend la propagande officielle.
     
    Je ne me prononce jamais sur la situation sanitaire. Mais à la vérité, la gestion économique de la crise a été, en Suisse, au niveau fédéral comme dans les Cantons, catastrophique d'un bout à l'autre. On a navigué à vue, on a joué au chat et à la souris avec l'opinion publique, on s'est montré en majesté dans des centaines de conférences de presse totalement inutiles, juste pour faire croire qu'il y avait encore un Etat, une cohérence, une autorité.
     
    Ce qui m'intéresse, c'est l'Etat. La politique. L'Histoire. La préférence nationale, pour les Suisses. Une régulation impitoyable de l'immigration. La survie de nos paysans. Le retour à une politique industrielle nationale. Le niveau de notre formation de base. Le niveau d'éducation. La qualité de la parole, orale ou écrite. La culture. Mais aussi, la défense nationale, la sécurité des personnes et des biens.
     
    Ce qui m'intéresse, c'est la vérité des chiffres. Non, Mesdames et Messieurs, le chômage n'est pas en baisse en Suisse. On trafique juste le réel, pour tenir encore un peu. Avant l'avènement des grandes colères. Elles ne viendront pas du prolétariat. Mais des classes moyennes.
     
     
    Pascal Décaillet