Liberté - Page 270
-
Tarifs
Prix des places : 20.-Femmes : 16.-AVS, Étudiants : 14.-Groupes en mixité choisie sans hommes cisgenres : 12.-Membres de la ludothèque du Petit-Saconnex : 12.85.Hommes cisgenres de droite, de plus de 50 ans, blancs : 117.25.Collectifs de gauche subventionnés par la Ville : 3.75.Amis d’un magistrat de la Ville : simple présentation du certificat covid.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif -
Genève n'est pas à gauche !
Sur le vif - Mercredi 09.02.22 - 15.18hLe gouvernement genevois n'est à gauche que par hasard, suite à une élection partielle où le facteur personnel l'a emporté sur les choix politiques de fond, et où la droite s'est suicidée.Mais la Genève cantonale n'est pas à gauche. Les classes moyennes, étouffées par l'impôt et par les taxes, veulent respirer. Elles veulent donner moins à l'Etat, et garder pour leurs patrimoines familiaux. Elles en ont plus qu'assez des centaines de millions versés pour l'assistance à des gens, dont certains préfèrent l'inertie au travail. Elles aspirent à une régulation drastique des flux migratoires.Les Genevois qui travaillent donnent beaucoup trop de leur argent à un Etat tentaculaire. Ils en ont marre. Les innombrables affaires du DIP, l'inaction à l’Économie, ne plaident pas pour l'actuelle majorité de gauche à l'exécutif. Il ne suffit pas d'avoir décroché le pouvoir, il faut être qualifié pour l'exercer.A cela s'ajoute l'incroyable discrédit que la gauche se déverse sur elle-même, et qui creuse sa propre tombe : la mode du "sociétal", où tout doit passer par la grille de lecture du "genre" ou de la couleur de la peau. A la Ville, le ridicule est dépassé depuis longtemps. Le Canton, lui aussi, est contaminé. Quand on ne fait plus de politique, on se rabat sur la morale. On juge. On condamne. On appelle à la meute. On interdit. On met à l'index. On érige des bûchers.Genève mérite autre chose. L'argent de l'Etat, c'est notre argent. Nous nous levons, nous allons bosser. Ca n'est pas pour finir tondus comme des moutons. Nous voulons un Etat fort, mais ciblé sur ses tâches régaliennes, et non sur ses propres besoins de fonctionnement. Nous voulons des gestionnaires compétents, avisés, dotés de bon sens, respectueux des contribuables, très économes de l'argent public, au service des citoyens, et non de leur propre image.La fin de législature, empesée dans les affaires, risque d'être interminable. Puisse-t-elle au moins servir à laisser poindre les forces du renouveau. Sinon, c'est à désespérer de la politique.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif -
Vous reprendrez bien un peu de haine ?
Commentaire publié dans GHI - Mercredi 09.02.22
La haine. C’est leur toute dernière invention. Ils ont déjà ressuscité le mot « race », que nul d’entre nous, ou presque, n’utilisait plus depuis des décennies, peut-être depuis la guerre. Ils nous ont sorti des vieilles citernes le mot « genre », dont ils nous aspergent à toutes les sauces. Et voilà qu’ils nous balancent la « haine ». Pas pour nous parler des personnages de Jean Racine, ni de François Mauriac. Ni des guerres intestines à la famille, dans la tragédie grecque. Mais pour installer ce mot dans le vocabulaire politique. Le principe est simple : dès que vous vous permettez de mettre en cause la puissante novlangue « sociétale », sur les questions de genre ou de couleur de la peau, surgie des campus américains ou des ineffables « chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne », ils vous accusent publiquement de produire « un discours de haine ».
Au fond, dès que vous n’êtes pas d’accord avec eux, et que vous avancez une contre-argumentation à leurs propos, principe élémentaire de la liberté d’expression en démocratie, vous devenez à leurs yeux un homme ou une femme « de haine ». Prenez leurs textes, leurs communiqués, courageusement signés d’un « collectif », donc souvent sans le moindre nom propre pour assumer, ils vous inondent de ce grief de « haine ». C’est leur dernier mot, leur ultime argument, leur sentence. Vous, l’opposant à leurs visions, vous êtes un être de « haine », pour la simple raison qu’eux, puissants apôtres sur les thèmes du genre ou de la couleur de la peau, représentent le Bien. Ils sont l’Ange, vous êtes la Bête. Et, comme ils n’ont pas lu Blaise Pascal, ils ne seront jamais sensibles au moindre retournement de l’équation.
Ils nous bombardent le mot « haine », parce que leur seul langage est celui de la morale. Tenez, ils raffolent aussi du mot « honte », par exemple. La haine, la honte : des vocables qui suintent la gravité du confessionnal. Et qui n’ont rien à voir avec les outils lexicaux qui doivent être ceux de l’analyse politique : chercher à comprendre, restituer le mécanisme des causes et des effets, donner la parole à tous, pour mieux restituer l’ensemble. Eux, la parole, ils commencent par vous l’ôter : avec ce mot « haine », appliqué comme un sceau d’infamie, ils vous disqualifient de tout débat possible. Pour un rien, ils invoquent les années trente, vous êtes le fasciste, ils sont le résistant. Vous êtes l’aveugle, qui se laisse envoûter. Ils sont le translucide. Vous êtes le Mal, ils sont le Bien.
Ce cirque, jusqu’à quand ? La réponse est simple : tant que nous ne réagirons pas avec une absolue fermeté, en leur renvoyant le miroir de leur tartufferie, ils continueront. La balle est dans notre camp. Ne rien laisser passer. Les contredire, chaque fois qu’il le faudra. Décrypter calmement leur pitoyable usage de la morale dans le champ politique. Combattre cette mode, impitoyablement. Sans haine, justement. Mais sans relâche. La guerre est culturelle. Ce sera eux, ou nous.
Pascal Décaillet
Lien permanent Catégories : Commentaires GHI