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Liberté - Page 1308

  • La puce à l’oreille

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 04.04.11

     

    Il y a des mots qui ne veulent rien dire. Par exemple : « Alternative ». Alternance à quoi ? A soi-même, vingt ans aux affaires, désespérément. Ou encore : « Entente ». Oui, ils ont osé garder cette étiquette, alors qu’il n’y a plus, dans la ville de Saussure, ni émetteur, ni récepteur, ni d’ailleurs message. Il n’y a plus ni puce à l’oreille, ni même l’éblouissant bruissement du silence.

     

    Pourquoi ne dit-on pas : « la gauche, la droite » ? Ces mots font-ils peur ? En a-t-on honte ? Les politiques d’aujourd’hui  sont-ils trop incultes pour avoir entendu parler de la percée de la Montagne, au printemps 1793 ? N’ont-ils jamais lu Michelet ? Sont-ils trop Verts pour avoir une Histoire ? Trop rose pâle pour avoir entendu parler de Jaurès ? Qui sont-ils, ces libéraux qui n’ont jamais ouvert Tocqueville, ces radicaux ignorants de Fazy, ces PDC incapables de disserter sur Léon XIII, ou le Sillon ?

     

    N’y a-t-il plus, à Genève, que Salika Wenger, François Longchamp ou Pierre Maudet avec qui on puisse encore avoir une conversation « de racines » sur l’Histoire des idées ? Ou Pierre Weiss ? Ou Olivier Meuwly ? Ou Philippe Bender, en Valais ? Ce qui tue le crédit du politique, c’est l’inculture de trop de personnages politiques sur la puissance de leurs propres origines. Comment voulez-vous, dans ces conditions de vide référentiel, qu’ils parviennent à nous convaincre ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Alexandra Cohen

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    Sur le vif - Jeudi 31.03.11 - 14.32h

     

    Alexandra Cohen m’a succédé, l’automne dernier, aux Matinales de Radio Cité, que j’avais assumées de 2008 à 2010. Elle vient de présenter, ce matin, sa dernière émission, et s’en va voler vers de nouveaux horizons, qu’on lui souhaite les meilleurs.

     

    Avec sa motivation, la clarté cristalline de son jugement, sa puissance de travail, Alexandra est l’un des espoirs du journalisme radiophonique en Suisse romande. Presque tous les matins, avec Alexandra Cohen et un autre grand espoir du micro, Olivier Francey, devant un café, nous refaisons le monde. Ces deux-là ont prodigieusement envie d’en découdre, dans les années qui viennent, avec ce métier passionnant et difficile, au cœur de la Cité. Ces deux-là se battent et, déjà, ne demandent rien à personne. Déjà, ils ne craignent plus guère les ennemis, les pressions.

     

    J’ai beaucoup apprécié les Matinales d’Alexandra. Et me réjouis de découvrir celles d’Olivier. Ils savent, ces deux-là, comme Audrey Breguet et la plupart des gens que je côtoie dans l’audiovisuel privé, qu’on peut faire beaucoup avec très peu de moyens. Juste l’enthousiasme. Un immense amour du métier. Et la passion.

     

    Pascal Décaillet