Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1228

  • Non, la gauche genevoise n'est pas à terre

     

    Sur le vif - Dimanche 27.11.11 - 14.37h

     

    A Genève, le corps électoral rejette, par 54%, le principe d'un salaire minimum. Dont acte. En démocratie, la première chose est d'accepter la décision du peuple. Mais tout de même, ce triomphalisme de Pierre Weiss, « La gauche à terre », laisse songeur.

     

    Le salaire minimum n'était défendu, dans les partis représentés au Grand Conseil, que par les socialistes et les Verts. Les quatre autres partis, PLR, PDC, MCG et UDC étaient contre. Dans ces conditions, réunir 46% des votants autour du projet, ça n'est certes pas une majorité, mais c'est quand même un ralliement qui va bien au-delà des forces cumulées des Verts et des socialistes.

     

    La gauche, sur ce projet, a certes perdu. Mais elle n'est en aucun cas « à terre » : elle marque des points. Si le MCG n'avait pris l'étrange décision de se rallier à la droite sur cet objet, le salaire minimum, à Genève, passait.

     

    Prochaine étape : l'initiative lancée, au plan fédéral, par l'Union syndicale suisse. L'idée, avec une certaine force, fait son chemin. D'ailleurs, je l'apprends à l'instant, Neuchâtel vient de l'accepter.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Maillard-Berset : ticket de rêve !

     

    Sur le vif - Vendredi 25.11.11 - 19.28h

     

    Maillard-Berset : c'est véritablement le meilleur choix que viennent d'opérer les socialistes. Pour leur parti. Mais surtout pour la Suisse ! C'est un ticket de rêve de la part de ce parti, sans doute le meilleur ticket - avec, en plus, l'intelligence du choix laissé entre deux personnes - depuis les grands socialistes des années 1960, on pense évidemment à Tschudi.

     

    Quel que soit, le 14 décembre, le choix de l'Assemblée fédérale, c'est un homme d'une immense valeur qui entrera au gouvernement de la Suisse. Maillard, le meilleur de tous, la puissance de la conviction. Ou Berset, la grande intelligence du microcosme. J'ai, ici même, énoncé une préférence pour Maillard, je la maintiens. Mais j'affirme que l'option Berset nous laisserait, aussi, dans des standards de très haut niveau.

     

    Des standards dont l'Assemblée fédérale, ces dernières années, nous a fait perdre l'habitude. Fini, le temps des souris grises. Au Conseil fédéral, il faut les meilleurs. Eh bien le parti socialiste suisse est, de toute façon, en passe de nous en fournir un, mi-décembre.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Isabel, le Dr Mabut et les belles oranges

     

    Sur le vif - Vendredi 25.11.11 - 10.52h

     

    « Notre sondage sur Isabel Rochat a été manipulé, nous le savons. Il y a eu, à un moment, un apport soudain de mille voix en faveur de la ministre, au moment justement où elle était à la peine. Tout cela, nous le savons. Cette irrégularité, nous en avons connaissance. Mais hélas, nous ne pouvons rien faire ». C'est, en substance, ce que nous apprend Jean-François Mabut, dans son papier d'hier, sur le site online de la Tribune de Genève. Eh bien, cette explication est hautement insuffisante. D'une bien frivole légèreté. Et appelle une ou deux réflexions.

     

    Ou bien, la Tribune de Genève a les moyens techniques, voire juridiques, de remonter la piste de l'auteur - ou des auteurs - de ces manipulations. Et là, elle doit aller jusqu'au bout. Et publier les résultats de l'enquête. Ou bien, cela n'est techniquement, juridiquement, hélas pas possible. Dans cette seconde hypothèse, la Tribune de Genève doit immédiatement renoncer à tout sondage de ce genre.

     

    Beaucoup, déjà, et depuis longtemps, se gaussent de ces « pseudo-sondages ». Jean-François Mabut reconnaît lui-même qu'ils n'ont pas de valeur scientifique. Mais alors, quelle autre valeur ? Amuser la galerie ? Faire mousser ? Enfoncer le clou, suite à une enquête maison, d'ailleurs intéressante, dans la Tribune papier du jour, sur la déconfiture de la maison Rochat ? Donc, une valeur éminemment marketing. Donc du vent. Parce que le marketing, la « communication », ladies and gentlemen, ça n'a jamais rien été d'autre que du vent.

     

    Et c'est précisément cela, le problème de Madame Rochat : certains, autour d'elle, ont cru qu'avec du marketing, on allait faire passer la pilule. On peut, avec la plus belle voix du monde, envoûtante, séduisante, clamer qu'ici, on vend de belles oranges. Sans oranges, juteuses, sonnantes et trébuchantes, ça ne servira strictement à rien.

     

    Pascal Décaillet